Douze ans de rénovation globale, et ce n’est que le début !

En douze ans, le marché de la rénovation globale des copropriétés s’est transformé. Entreprise pionnière, Reanova témoigne de ces évolutions et esquisse le futur du secteur.

10 000 appartements rénovés, c’est le bilan de Reanova depuis douze ans ! Au programme un gain de confort, des économies d’énergie et une valorisation de leur patrimoine pour de nombreux copropriétaires, mais également un impact environnemental non négligeable. Ces appartements rénovés permettent d’éviter chaque année une production de plus de 11 000 tonnes d’émission de gaz à effet de serre et représentent une économie d’énergie de près de 44 000 MWh par an. C’est porté par cette conscience des enjeux environnementaux et énergétiques que Reanova est née, il y a douze ans, sur le marché de la rénovation globale des copropriétés. « Nous avons senti que ce mouvement autour de la transition énergétique allait prendre de l’ampleur et serait inéluctable, explique Édouard de Rugy, dirigeant de Reanova. Adresser ce marché des copropriétés d’après-guerre nous permettait d’allier nos convictions environnementales à un réel besoin. »

La globalité contre la complexité

Dispositifs d’aides inadaptés, prise de conscience encore timide de l’urgence climatique, méconnaissance des travaux de rénovation énergétique, complexité des enjeux… Pour s’imposer, Reanova a dû inventer un nouveau modèle : « À l’époque, la transition énergétique des copropriétés n’était pas lancée et nous avions identifié qu’elle serait compliquée si le mode de fonctionnement des acteurs restait identique : le concepteur dans un coin, le BET de l’autre. Nous avons fait le pari de prendre les choses différemment, en imaginant dès 2011 une approche globale pour faire travailler ensemble des architectes, des ingénieurs thermiciens, des chargés de financement… Un de nos défis a été d’intégrer toutes ces compétences pour arriver à transmettre à nos clients une vision globale et qu’ils aient ainsi confiance pour s’engager avec nous dans des travaux. »  

Cette composition particulière de l’entreprise et son organisation ont amené d’autres innovations en termes de process et d’outils notamment. « Il a fallu beaucoup innover pour rendre ces projets complexes accessibles aux copropriétaires, et ce, sans multiplier les coûts et les durées d’étude. Nous avons innové en matière d’outils via la maquette numérique ou le développement d’un logiciel accessible dans notre espace client en ligne et dédié l’évaluation du coût des travaux et à leur financement. Notre modèle organisation nous a aussi permis de générer des innovations techniques sur les chantiers. Le raccordement des volets roulants sur les façades par l’extérieur, le passage à l’eau chaude sanitaire collective, la mise en place de certaines énergies renouvelables… personne ne l’avait fait avant nous dans une copropriété. Nous y sommes arrivés malgré les obstacles juridiques et techniques », annonce Édouard de Rugy. Elle développe aujourd’hui de nombreuses idées spécifiques au logement collectif avec des entreprises et des industriels. « Nous travaillons notamment sur les précadres », révèle Édouard de Rugy.

Une approche qui a porté ses fruits, avec 90 % des copropriétés ayant lancé des études qui votent les travaux et des gains énergétiques de 45 % en moyenne. « C’est le meilleur modèle pour la copropriété, le plus efficient. Selon moi, c’est le modèle d’avenir, celui qui est le plus à même d’entraîner la massification de la rénovation énergétique des copropriétés. »

Vers une massification de la rénovation globale ?

Et la massification du marché est en cours. En septembre 2020 avec le plan France Relance, le gouvernement a décidé d’accélérer sur la rénovation énergétique de l’habitat privé : 2 Mrds€ de financement pour 2021-2022 ; lancement du service France Renov’ destiné aux particuliers le 1er janvier 2022… Le potentiel est là, selon le ministère de la Transition écologique : en France, le bâtiment représente 27 % des émissions de CO2 et 45 % de la consommation d’énergie finale du pays. « Ce sont de bons investissements. Un euro investi dans la rénovation énergétique des bâtiments, c’est un euro qui va contribuer à faire tourner des usines en France et à créer de l’emploi. Les matériaux sont produits localement, la main-d’œuvre est locale. Cela permet de réduire notre consommation de gaz et de pétrole et d’améliorer notre balance commerciale vis-à-vis des hydrocarbures. Et enfin, cela permet d’éviter la dégradation et la paupérisation des copropriétés. Il y a beaucoup de bénéfices », estime Édouard de Rugy.

Une évolution des mentalités, des investissements publics en hausse, le marché de la rénovation globale est-il sur le point d’exploser ? « Nous sentons une inflexion, nous avons de moins en moins besoin de convaincre. Je ne suis pas très inquiet sur notre capacité à encaisser cette croissance. Il va falloir continuer à innover pour gagner du temps en chantier et se préparer pour répondre à une demande plus importante. Mais si demain, j’ai deux fois plus de clients, je sais doubler la taille de l’entreprise. Si j’en ai quatre fois plus, je sais quadrupler la taille de l’entreprise sur deux ans », évalue Édouard de Rugy. Mais tous les acteurs pourront-ils faire de même ? « La question se posera pour les entreprises de travaux comme les façadiers, c’est peut-être là que se jouera le goulot d’étranglement. Il faudra revoir la manière d’appréhender les chantiers, on ira vers plus de préfabrication, d’industrialisation. Et il faudra gérer la question du financement public, car l’État est aujourd’hui très généreux et cela ne durera pas toujours. Il faudra faire évoluer les dispositifs pour éviter un arrêt brutal qui entraînerait un blocage. Je suis assez confiant sur le fait que le marché peut s’adapter même si ça demande des ajustements assez forts. Nous sommes prêts à être en tête de file pour rendre cette massification possible », affirme Édouard de Rugy. L’avenir s’annonce prometteur.