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La rénovation énergétique est un outil pour réduire les consommations d’énergie des bâtiments et faire baisser les factures d’énergie des propriétaires. Elle est encouragée par l’Etat car elle permet également de lutter contre la précarité énergétique. Découvrez comment elle s’organise.
La rénovation énergétique d’un bâtiment a pour objectif de diminuer sa consommation énergétique et ses émissions de gaz à effet de serre. Elle se concentre sur les principaux postes consommateurs d’énergie dans un bâtiment : le chauffage, la climatisation et la production d’eau chaude sanitaire.
Plusieurs types de travaux peuvent être envisagés :
La rénovation énergétique permet de répondre à différents enjeux : écologiques, économiques et sociaux. La rénovation énergétique s’inscrit dans la lutte contre le changement climatique. En effet, le secteur du logement a un impact important sur l’environnement : en 2020, le secteur résidentiel représentait 30 % de la consommation énergétique finale de la France. C’est pour cela que la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique a fait de la rénovation l’un de ses leviers pour changer cet état de fait. Dans son édition2020, la SNBC vise un rythme de 370 000 rénovations globales par an à partir de 2022, pour la période 2030-2050, le nombre passera à 700 000.
Réduire la consommation énergétique est également un enjeu économique pour l’État, les entreprises et les ménages. Ainsi, la réduction de la consommation de 40 % du parc tertiaire à horizon 2030, telle que prévue par « loi ELAN », représenterait une économie de 9,1 milliards d’euros sur la facture énergétique de 2018 du parc tertiaire ; dont 3,9 milliards pour le chauffage.
Enfin, le troisième enjeu est social, encourager la rénovation énergétique c’est également lutter contre les passoires énergétiques, ces logements avec une consommation énergétique excessive. Elles représenteraient près de 17% du parc de logements en France. De nombreux Français font face au manque de confort de leur logement. L’Observatoire national de la précarité énergétique, dans l’édition 2021 de son tableau de bord, révèle ainsi qu’un Français sur cinq dit avoir souffert du froid au cours de l’hiver 2020 pendant au moins 24 heures. Pour 40 %, cela était dû à une mauvaise isolation thermique de leur logement. De plus, les ménages les plus modestes sont plus nombreux dans ces logements les plus énergivores. Ainsi, 28 % des passoires thermiques du parc locatif privé sont occupées par les ménages du premier quintile de revenus selon une enquête publiée en 2020 par Observatoire national de la rénovation énergétique
Le premier grand principe est la logique d’intervention : elle consiste à limiter au maximum les besoins de chauffage et de climatisation en isolant le bâtiment de manière performante et en améliorant le système de ventilation. Dans un second temps, des équipements de chauffage et de climatisation plus performants et fonctionnant grâce aux énergies renouvelables peuvent être installés.
En débutant les travaux par la phase d’isolation, vous vous assurez de maximiser les économies d’énergie. La diminution de consommation due à l’isolation des façades et au remplacement des menuiseries vous permet, ensuite, de mettre en place une installation de chauffage moins puissante et plus respectueuse de l’environnement. Au contraire, si vous commencez à travailler sur les équipements, en remplaçant par exemple la chaudière, vous vous privez d’une partie des économies d’énergie possibles.
Le deuxième grand principe de la rénovation énergétique est le regroupement des travaux. Pour que le projet soit cohérent, il faut avoir une vision d’ensemble et pouvoir traiter les interfaces entre les différentes parois et équipements. Vouloir isoler les façades est une bonne idée, mais comment traiter l’isolation de l’acrotère, l’isolation des retours de menuiseries, les volets ou encore les entrées basses de ventilation en façade ? Pour atteindre le gain énergétique escompté, il est nécessaire de grouper ces travaux.
Fer de lance de la politique de transition énergétique de la France, la rénovation thermique bénéficie d’aides gouvernementales adaptées aux différents types de bâtiments et aux profils des propriétaires.
Il existe notamment :
Des aides spécifiques des collectivités locales, ciblant des quartiers ou des types d’habitat, sont parfois mises en place sur des durées relativement courtes (quatre à cinq ans en général).
Toutes ces aides ont un point commun : elles sont soumises à des critères de performance thermique ou de gain énergétique.
C’est un vaste sujet, souvent ramené au calcul du fameux « temps de retour » sur investissement. Si la comparaison porte sur le coût d’investissement total des travaux et les économies d’énergie qui en résultent au cours actuel du gaz, le temps de retour peut prendre plusieurs décennies. A l’inverse, si l’on raisonne uniquement sur le surcoût de performance énergétique et qu’on intègre des hypothèses d’augmentation des coûts de l’énergie, le temps de retour diminue fortement.
La réponse dépend des hypothèses et des paramètres pris en compte :
Voici deux pistes pour tenter de répondre à cette question de la rentabilité :
Le décret 2016-711 du 30 mai 2016 sur « les travaux d’isolation thermique rendus obligatoires à l’occasion de gros travaux de rénovation de bâtiments » propose une méthode de calcul officielle du temps de retour. Elle définit les hypothèses d’évolution des coûts de l’énergie, intègre les subventions dans le calcul et ne prend en compte que le surcoût de l’isolation. Avec cette définition, de nombreux projets présentent un temps de retour inférieur à dix ans.
Les études statistiques disponibles sur la base des données immobilières des notaires mettent en évidence la corrélation de plus en plus marquée entre le prix des appartements et leur étiquette énergétique. Le marché tend à valoriser totalement le coût des travaux de rénovation énergétique dans le prix de vente des appartement rénovés.
Pour connaître les aides à la rénovation, vous pouvez vous rendre sur le site service-public.fr, celui du ministère de l’Economie ou encore faire.gouv.fr. Certains vous renseigneront plus précisément sur les travaux que vous pouvez effectuer en copropriété. C’est le cas notamment du site de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) ou de celui de l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil). Reanova détaille également les aides et les prêts dont vous pouvez bénéficier.
Que vous habitiez dans un logement individuel ou en copropriété, vous pouvez accéder à plusieurs aides financières. Le dispositif MaPrimeRénov’ alloue ainsi une prime pour financer des travaux de rénovation énergétique. L’Agence nationale de l’habitat (Anah) subventionne les copropriétés qui engagent des travaux de rénovation énergétique des parties communes. L’éco-prêt à taux zéro représente également un moyen de financer vos travaux de rénovation énergétique.
La prime de rénovation énergétique, MaPrimeRénov’, a été renforcée en octobre 2020 dans le cadre du plan de relance gouvernemental. MaPrimeRénov’ est désormais accessible à tous les propriétaires et à toutes les copropriétés, sans conditions de ressources. Les dossiers de demande d’aide peuvent être déposés à partir du 1er janvier 2021 sur le site www.maprimerenov.gouv.fr. Attention, il est nécessaire de vérifier auparavant l’éligibilité des travaux prévus sur le simulateur.
Reanova peut vous accompagner dans la définition de votre projet et dans la gestion des dossiers de subvention MaPrimeRénov’Copro, des certificats d’économie d’énergie et dans le montage d’un éco-prêt à taux zéro collectif.