Les 5 avantages des immeubles des années 1960, 1970 rénovés

Pas moins de 740 000 copropriétés devront être rénovées d’ici 2050 pour diminuer leur consommation énergétique dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone (SNBC). Une belle opportunité pour les immeubles des années 60 / 70 qui offriront à leurs habitants une qualité de vie sans égal. Les particuliers hésitent pourtant à acheter dans ces vieux immeubles. Ils ne perçoivent pas les nombreux avantages offerts par ces biens. Quels sont leurs atouts, les travaux à prévoir pour améliorer son DPE et vendre plus cher ?

1. Profiter de grands appartements

Ces appartements rénovés offrent de belles surfaces aux résidents. Dans les années 60 et 70, les architectes concevaient des trois pièces de 70 à 80 m² contre 50 à 60 m² pour un logement neuf aujourd’hui. Sans compter un balcon, des loggias et des espaces de rangement. Ces immeubles ayant été construits sur de grandes parcelles, les bâtiments sont éloignés les uns des autres, ce qui offre aux résidents une vue dégagée sur les espaces verts et limite les vis-à-vis. Des avantages dont ne profitent pas les résidents des immeubles récents dont les constructions sont très proches les unes des autres, le terrain étant devenu très cher.

L’isolation un point incontournable

Spacieux, ces appartements doivent être isolés, car avant 1974, aucune isolation n’était exigée. « L’isolation thermique par l’extérieur est la solution la plus facile pour ces immeubles qui ont une surface plane, explique Camille Poincelot référente du pôle conception chez Reanova. On peut utiliser soit de la laine de roche soit de la fibre de bois qui sera recouverte d’un enduit. » Le simple-vitrage des fenêtres sera remplacé par du double-vitrage. Bien isolés, ces logements doivent être ventilés pour renouveler l’air intérieur. Une ventilation mécanique contrôlée sera installée pour évacuer l’air intérieur pollué.

2. Des logements protégés de la chaleur estivale

Dans ces immeubles, les résidents profitent d’un confort d’été supérieur à celui d’un logement neuf. Contrairement aux immeubles modernes, ces appartements sont souvent traversants. Grâce à cette double-orientation, il suffit d’ouvrir les fenêtres le soir pour créer un courant d’air qui évacue la chaleur. Les résidents profitent parfois de grands parcs arborés. Ces espaces verts constituent de véritables îlots de fraîcheur. Grâce à leurs grands arbres cinquantenaires et leurs ombres généreuses, ils contribuent à la baisse de la température de l’air ambiant de 2 à 8 °C ! C’est le cas de la résidence du Parc de l’Aulnay à Vaires-sur-Marne, construite au milieu des années 60 par l’architecte Jacques Beufe, associé au promoteur MANERA S.A. Elle compte environ 1000 logements répartis sur un ancien parc boisé.

3. Une empreinte carbone de la rénovation limitée

À l’heure où l’empreinte carbone est de plus en plus scrutée, la rénovation a une longueur d’avance sur la construction. Logique, car la structure de l’immeuble qui constitue la part prépondérante des émissions de carbone est déjà réalisée contrairement à celle d’un immeuble neuf. Les émissions de carbone du logement neuf sont très importantes, car elles englobent l’énergie nécessaire à la fabrication des matériaux de construction et celle liée au chantier. Selon l’Ademe, la construction neuve consommerait 17 fois plus de matériaux que la rénovation du parc existant (rénovation au niveau BBC sur la période 2015-2050).

Les copropriétés qui fêtent leurs 50 ans et font l’objet d’une rénovation globale bénéficient d’une nouvelle jeunesse : elles sont prêtes à relever les défis des 50 prochaines années. Elles n’ont rien, ou peu, à envier aux constructions neuves.

4. Des énergies renouvelables pour maîtriser sa facture

En matière d’énergies renouvelables, les copropriétés rénovées innovent ! Ces bâtiments sont souvent dotés d’un système de chauffage collectif, alimenté au gaz ou au fioul. Si la chaudière gaz est récente, elle sera conservée pour le chauffage. On peut lui associer une pompe à chaleur air/eau qui récupère la chaleur de l’air extérieur pour fournir l’eau chaude. Certaines copropriétés optent pour une chaudière à granulés de bois, relayée par une chaudière gaz.

5. Un bon DPE pour vendre plus cher son appartement

Rénover valorise son patrimoine. Ces immeubles voient en effet leur DPE considérablement amélioré ! Une rénovation d’envergure réalisée par Reanova en 2023 a permis à une copropriété de 126 appartements, située à Melun, de passer de E à B soit un gain énergétique de 59 % !


La résidence Paul Verlaine à Melun (Val de Seine) a obtenu le Grand Prix Trophée 2024 des copros

Un atout pour revendre son appartement car un bon classement au DPE – synonyme de dépenses énergétiques limitées – génère une plus-value pouvant atteindre 20% par rapport à un logement moins bien classé.

Les réponses à vos questions sur les immeubles des années 1960 et 1970

Comment connaître l’année de construction de l’immeuble ?

Il suffit de consulter l’acte de propriété de l’appartement. Vous pouvez aussi contacter le service urbanisme de la ville en lui communiquant l’adresse de l’immeuble. Dernière piste : le bureau des hypothèques.

 

Quelle année de construction privilégier ?

Dans les immeubles construits entre 1970 et 1974, vous bénéficierez d’une belle surface habitable et d’espaces verts. Ces bâtiments ayant été construits sur de grandes parcelles, les résidences sont éloignées les unes des autres. Les vis-à-vis sont donc rares !