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Le Diagnostic Technique Global (DTG) offre à la copropriété une vision claire des points d’amélioration du bâtiment. Rénovation énergétique, amélioration du confort de vie, audit patrimonial… différents scénarios de travaux peuvent émerger. Penser aux objectifs des travaux est la condition d’une rénovation réussie !
Quels travaux effectuer dans les dix prochaines années ? Comment les financer ? Quelles économies d’énergie réaliser ? En combinant un audit énergétique, architectural et une analyse règlementaire de la copropriété, un Diagnostic Technique Global (DTG) répond à toutes ces questions. Le périmètre large d’examens peut aboutir à des scénarios de travaux également très variés. Le choix du prestataire dépend de l’objectif.
Dans le cadre d’un DTG, le rôle du prestataire est d’éclairer les décisions des copropriétaires sur les aspects techniques, sociaux, juridiques et/ou financiers des potentiels travaux nécessaires. Il doit disposer des compétences requises tant sur un plan technique pour expertiser les pathologies du bâtiment et de ses équipements (analyse thermique, énergétique, impacts acoustiques etc.) que réglementaire (cadres législatifs, normes de sécurité).
Connaisseur des aides financières publiques comme privées qui y sont dédiées, le prestataire peut faire ressortir plusieurs scénarios croisant des critères comme l’urgence des travaux et leur cohérence technique et financière notamment au regard des subventions. Il permet aussi l’accès à certains financements comme les « chèques audit » distribués par de nombreuses collectivités aux copropriétés mais conditionnés à la présence d’un professionnel Reconnu Garant de l’Environnement (RGE)
Par-delà le Diagnostic Technique Global, la confiance créée avec le Conseil Syndical et le syndic et l’expertise accumulée par le prestataire sur l’immeuble en font un acteur de choix pour conduire les travaux. « Quand nous faisons un DTG, nous développons une base de connaissance très solide sur la copropriété. Nous faisons la maquette numérique et l’étude thermique. Toutes les informations que nous donnons en termes de coût de travaux, de gain énergétique, nous sommes capables derrière de les assumer en conception », indique Edouard de Rugy.
Contraintes réglementaires, problèmes de confort constatés dans la copropriété… les motivations à conduire un DTG sont multiples. À la différence du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), la loi ALUR a laissé la réalisation du DTG dans la majorité des cas facultative. Cependant, il est obligatoire de le mettre à l’ordre du jour de l’assemblée générale des copropriétaires qui peut décider, ou non, à la majorité simple d’en faire réaliser un. Il est également obligatoire dans deux situations :
À compter du 1er janvier 2023, le plan pluriannuel de travaux (PPT) sera quant à lui obligatoire pour les copropriétés de plus de 200 lots*. La loi Climat et résilience, votée en août 2021, a créé ce dispositif qui suppose au préalable de réaliser un audit : à choisir entre le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) et le Diagnostic Technique Global (DTG).
Pour des copropriétés voulant rénover, faut-il privilégier le DTG ? Selon les professionnels, tout dépend de l’état de connaissance du bâtiment. « Le DTG peut être une bonne porte d’entrée quand le projet de rénovation n’est pas clair ou que l’audit est trop ancien ou pas assez “qualitatif” pour donner une perspective d’ensemble des travaux à réaliser, mais si le projet est suffisamment mature, il ne faut pas le voir comme un passage obligé », estime Edouard de Rugy.
* le PPT s’appliquera progressivement au 1er janvier 2024 aux copropriétés comptant entre 51 et 200 lots ; puis, au 1er janvier 2025, à celles de 50 lots ou moins.
Par-delà l’étape du diagnostic, le plan pluriannuel de travaux (PPT) peut déboucher sur deux logiques de rénovation peu compatibles selon Edouard de Rugy : « L’État veut prendre à bras le corps le problème du sous-entretien chronique des bâtiments, il veut obliger les copropriétés à regarder le plan de travaux à réaliser et à provisionner les fonds pour arrêter de laisser le patrimoine se dégrader, mais il veut aussi, à travers le PPT, favoriser la logique de la rénovation globale ou énergétique. »
Or, l’approche des travaux de sauvegarde de l’immeuble n’est pas celle de la rénovation globale et inversement. Sur les plans technique et humain, le principal défi de la rénovation globale est d’établir un scénario permettant d’atteindre la cible des 35% d’économies d’énergie nécessaires pour bénéficier des aides publiques, voire d’aller au-delà. « Si vous voulez faire un DTG plus orienté rénovation globale, prenez des prestataires qui savent faire de la rénovation globale et si vous voulez un DTG plus orienté entretien du bâti – conformité, choisissez un prestataire qui aura une approche plus purement technique et règlementaire », conseille Edouard de Rugy.
L’immeuble est visité par une équipe de plusieurs experts composée d’un architecte, d’un ingénieur thermicien fluides, et d’un chef de projet. Ce diagnostic immobilier permet de chiffrer précisément les améliorations à apporter au bâtiment et doit aboutir à :
Passé le recueil des données, le diagnostic proposé par Reanova s’étale sur trois étapes :
Si le DTG démontre que des travaux sont nécessaires, le syndic doit l’inscrire à l’ordre du jour de l’assemblée générale la question d’élaborer un plan pluriannuel de travaux (PPT) ou sa révision.
Pensé comme un moyen d’informer les copropriétaires sur l’état de leur bâtiment le diagnostic technique global (DTG) détaille l’ensemble des points d’amélioration, de l’audit énergétique à la gestion de projet en passant les normes de sécurité.
Il relève d’une estimation au cas par cas et des examens réalisés. Selon le champ d’étude retenu par le DTG, le prix varie de 4000 à 20 000 euros.
De nombreuses collectivités ou des communautés d’agglomération distribuent des aides pour financer le DTG. À titre d’exemple, le chèque audit distribué par la Métropole du Grand Paris permet de retrancher 5 000 euros du prix total du DTG.
Le DTG s’adresse particulièrement aux copropriétés qui n’auraient jamais ouvert le sujet de la rénovation ou dont l’audit précédent serait daté ou partiel.
Un prestataire disposant des compétences techniques et règlementaires nécessaires au Diagnostic Technique Global (DTG) aux termes définis par le Code de la construction et de l’habitat (décret n°2016-1965 du 28 décembre 2016). Le site France Renov’ répertorie ces professionnels habilités.