Rôle du maître d’oeuvre (AMO) et rénovation énergétique d’une copropriété

Diagnostic de performance énergétique : enjeux et perspectives

Depuis 2021, les contours du diagnostic de performance énergétique ont évolué. De plus, de nombreuses obligations à destination des propriétaires reposent désormais sur son résultat.

La réglementation incite de plus en plus les copropriétés à se pencher sur la question de leur consommation énergétique. Selon la loi dite Climat et résilience, à compter du 1er janvier 2025, la performance énergétique d’un logement sera considérée comme un critère de décence.

Copropriétés : une mise à jour nécessaire

La loi a également prévu d’autres mesures pour encourager la rénovation du parc immobilier français. Elle a instauré l’obligation de réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) collectif pour les bâtiments d’habitation collective dont le permis de construire a été déposé avant le 1er janvier 2013. Ce DPE collectif est à renouveler tous les dix ans. Seules les copropriétés classées A, B ou C après le 1er juillet 2021 ne sont pas concernées. Cette obligation s’inscrit dans un calendrier dépendant de la taille de la copropriété. Ainsi la date d’obtention du DPE est fixée au :

  • 1er janvier 2024 pour les copropriétés de plus de 200 lots à usage de logements, bureaux ou de commerces ;
  • 1er janvier 2025 pour les copropriétés entre 50 et 200 lots ;
  • 1er janvier 2026 pour les copropriétés jusqu’à 50 lots.

Des mesures qui s’accumulent car le bilan de la France sur la question de la performance énergétique des logements n’est pas à la hauteur de ses ambitions. La loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 fixe ainsi l’objectif à l’horizon 2050 d’un parc immobilier dont l’ensemble des bâtiments est rénové en fonction des normes « bâtiment basse consommation ».

Selon les chiffres de l’Observatoire national de la rénovation énergétique, sur les 30 millions de résidences principales que compte la France au 1er janvier 2022, environ 5,2 millions de logements (17 % du parc) seraient des « passoires énergétiques » (étiquettes F et G). Par ailleurs, 14,5% des passoires énergétiques se situent dans l’habitat collectif.

Diagnostic de performance énergétique, un changement de paradigme

Depuis 2006, le DPE renseigne sur la performance énergétique d’un logement (maison individuelle, appartement, immeuble collectif). Mais en 2021, le contenu de ce diagnostic obligatoire a été modifié. L’étiquette énergétique (de A à G) est désormais calculée en fonction de deux facteurs : la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre exprimées respectivement en kilowattheure d’énergie primaire et kilogramme équivalent de dioxyde de carbone (CO2).

Les seuils de chaque classe énergétique sont donc des « doubles seuils » : un logement est classé selon sa plus mauvaise performance, en énergie primaire ou en gaz à effet de serre. Pour rappel, le DPE est réalisé aux frais du propriétaire du logement et son tarif n’est pas réglementé. Il doit être réalisé par un diagnostiqueur certifié.

« Cette nouvelle mouture a beaucoup rebattu les cartes. Les énergies fossiles sont assez pénalisées et inversement ce qui est en énergie électrique est mieux valorisé. L’étiquette des logements électriques a donc tendance à remonter », indique Édouard de Rugy, Dirigeant de Reanova. Un changement d’autant plus notable que le DPE a gagné en importance : désormais, de nombreux dispositifs de subvention sont calés sur ce nouveau DPE.

« Ce nouveau DPE est très favorable aux systèmes de chauffage ou de production d’eau chaude qui utilisent des énergies renouvelables mais il est moins favorable à l’isolation. Or, cela peut provoquer un effet pervers en privilégiant le remplacement d’équipements dans des bâtiments mal isolés, plutôt que de mettre en place une isolation performante. Cela devient plus compliqué d’obtenir un gain énergétique de 35% uniquement avec des travaux d’enveloppe. Cela va à l’encontre de la logique de rénovation globale qui consiste à entamer d’abord une phase d’isolation pour ensuite travailler sur les équipements. Consommons moins, avant de consommer une énergie décarbonée », souligne Édouard de Rugy.

Ce nouveau mode de calcul pourrait d’ailleurs pénaliser certaines copropriétés qui souhaiteraient entamer des travaux de rénovation globale. « Dans les copropriétés en chauffage individuel, les travaux privatifs ne peuvent être intégrés dans le gain énergétique, il ne reste alors que l’enveloppe pour aller chercher les 35%. Or dans certains de cas de figure, il est impossible d’atteindre les 35% », alerte Édouard de Rugy.

Le DPE, un outil pour inciter les bailleurs à rénover leurs logements

La loi Climat et résilience ne s’est pas contentée de réformer le DPE, elle a en fait un outil pour inciter les propriétaires à rénover leurs logements. En effet, un DPE doit être fourni lors de la vente ou de la mise en location d’un logement. Pour intensifier la lutte contre les passoires thermiques, la loi a lié la valeur du DPE à l’autorisation de louer. Ainsi en métropole :

  • À partir du 1er janvier 2025, les logements classés G ne pourront plus être loués.
  • À partir du 1er janvier 2028, les logements classés F seront interdits à la location.
  • À partir du 1er janvier 2034, les logements classés E s’ajouteront à l’interdiction.

L’interdiction de louer n’est pas le seul levier sur lequel s’appuie la loi. Elle a également prévu une interdiction d’augmenter les loyers dans les logements énergivores (classés G ou F loués vides ou meublés). Ces mesures s’appliquent depuis le 24 août. Depuis cette date :

  • En cas de nouvelle location, le loyer ne pourra excéder le dernier loyer appliqué au précédent locataire.
  • En cours de bail, l’augmentation du loyer indexée sur l’indice de référence des loyers ne sera plus possible.
  • La majoration de loyer à la suite de travaux d’amélioration sera également interdite.
  • En cas de renouvellement de bail, la hausse de loyer possible si ce dernier est sous-évalué ne pourra plus s’appliquer au locataire.

Aucun contrôle n’est prévu par la loi, c’est le locataire qui dispose d’un recours contre son bailleur en cas de non-respect de ces obligations. Si aucun accord amiable n’est trouvé, le locataire peut saisir la commission départementale de conciliation puis le juge. Dans ce cas, le juge peut décider de réduire ou suspendre le loyer du locataire voire de lui accorder des dommages et intérêts. Il peut également obliger le propriétaire à entamer des travaux nécessaires et fixer leur temps d’exécution.

Les réponses à vos questions sur le diagnostic de performance énergétique

Est-il obligatoire de faire un diagnostic de performance énergétique ?

La loi dite Climat et résilience instaure l’obligation de réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) collectif pour les bâtiments d’habitation collective dont le permis de construire a été déposé avant le 1er janvier 2013. Un calendrier est prévu entre 2024 et 2026 en fonction de la taille de la copropriété.

 

Comment est calculé le diagnostic de performance énergétique ?

L’étiquette énergétique (de A à G) du DPE est désormais calculée en fonction de deux facteurs : la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre exprimées respectivement en kilowattheure d’énergie primaire et kilogramme équivalent de dioxyde de carbone (CO2).

 

Qu’est-ce que la rénovation énergétique des bâtiments ?

Prêt collectif en copropriété : une solution avantageuse pour financer les travaux

Économies d’énergie, gain de confort, envie d’agir pour l’environnement… les motifs sont nombreux pour entamer des travaux de rénovation. Reste que la question du financement est cruciale, le prêt collectif en copropriété est une option intéressante.

 

Si la réglementation incite à la rénovation globale, la question du financement est souvent un frein à la volonté des copropriétaires d’entamer des travaux. Pourtant, les pouvoirs publics ont créé de nouvelles aides pour les particuliers. En premier lieu, le dispositif Ma Prime Renov’ et son pendant pour l’habitat collectif MaPrimeRénov’ Copropriété. Grâce à cette aide, la copropriété peut financer des travaux effectués sur les parties communes et des travaux déclarés d’intérêt collectif sur les parties privatives. Pour pouvoir prétendre à cette aide, les travaux menés par la copropriété doivent aboutir à un gain énergétique minimal de 35 %.

Des aides spécifiques pour les copropriétés

Les aides évoluent chaque année, voici les conditions du dispositif pour l’année 2024 : pour prétendre aux aides MaPrimeRénov’ Copropriété, la copropriété doit être constituée d’au moins 75 % d’habitations principales (au delà de 20 lots) et immatriculée au registre national des copropriétés. Selon le gain énergétique du programme de travaux, une aide par appartement peut être allouée : si le gain énergétique est d’au moins 35 %, l’aide est au maximum de 7500 €. Si le gain énergétique atteint au moins 50 %, l’aide est au maximum de 11250 €. La répartition de cette aide entre les copropriétaires est déterminée en fonction de leur quote-part, exprimée en tantièmes. Deux bonus par appartement peuvent s’ajouter : un bonus de 1500 à 3000 €, conditionné aux ressources du foyer, et un bonus de  » sortie du statut de passoire énergétique  » de 2500 € maximum, applicable pour les copropriétés dont l’étiquette énergétique est F ou G. Le financement des travaux par MaPrimeRénov’ Copropriété est conditionné à la présence d’un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO). Si elle n’est pas déjà financée par ailleurs, elle peut être prise en charge à 50 % dans le cadre de MaPrimeRénov’ Copropriété. Le montant plancher minimal de l’aide est de 3 000 € par copropriété.

MaPrimeRénov’ Copropriété est cumulable avec les aides des certificats d’économies d’énergie (CEE) excepté pour les copropriétés fragiles ou situées dans un quartier en renouvellement urbain qui bénéficient d’une aide complémentaire maximum de 5000 euros par logement. D’autres subventions collectives, ou sous conditions de ressources, peuvent être mobilisées en parallèle. Par exemple, des aides locales provenant du département ou de la communauté d’agglomération ou versées par les caisses de retraite pour certains copropriétaires.

Prêt collectif en copropriété, un duo gagnant

Le prêt collectif peut également être une option pour financer les travaux dans un immeuble. Depuis le 14 mai 2013, les syndicats de copropriétaires peuvent souscrire, en leur nom propre, un emprunt collectif afin de financer des travaux sur les parties communes, des travaux d’intérêt collectif sur les parties privatives ou le préfinancement de subventions publiques.

Deux prêts s’avèrent particulièrement intéressants pour les copropriétaires : le prêt « avance de subvention » et l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ).

Le prêt « avance de subvention » est le premier qu’il convient de mettre en place. Une fois voté en assemblée générale (AG), il s’impose à tous les copropriétaires. Il permet de préfinancer les subventions collectives et individuelles publiques et de diminuer le montant des quotes-parts de travaux appelées. Les copropriétaires ne règlent alors que le reste à charge, c’est-à-dire les quotes-parts nettes de subvention. Le prêt est soldé lorsque les subven­tions sont obtenues et les intérêts sont réglés in fine.

L’éco-prêt à taux zéro copropriétés est, lui, un prêt à adhésion individuelle qui permet d’étaler le financement du reste à charge sur vingt ans dans la limite de 50000 € par appartement. Pour en bénéficier, les copropriétaires doivent être à jour de leurs charges. Seuls les copropriétaires de logements utilisés ou destinés à être utilisés en tant que résidence principale peuvent participer à l’éco-prêt à taux zéro copropriétés. Attention, les logements appartenant aux copropriétaires souscrivant au prêt ne doivent pas avoir déjà fait l’objet d’un éco-PTZ individuel pour des travaux identiques.

L’éco-PTZ, encore plus attractif

La loi de finances pour 2024 a prolongé l’éco-prêt à taux zéro jusqu’au 31 décembre 2027. « L’éco-prêt à taux zéro a été grandement simplifié. Désormais, il est conditionné à un gain énergétique de 35% comme les autres aides de rénovation globale, le montant maximal a été relevé à 50 000 € par appartement contre 30 000 € auparavant et la durée de remboursement allongée à vingt ans. S’il reste plus compliqué à monter qu’un prêt standard, il est devenu plus attractif.

De plus, le prêt à taux zéro représente une importante économie d’intérêts : Sur une quote-part à 20 000 € entre un prêt classique (taux d’intérêt du Copro 100 au 1er octobre 2022) et un prêt à taux zéro sur vingt ans cela représente une quarantaine d’euros par mois, soit plus de 9600€ d’intérêts économisés sur 20 ans », souligne Édouard de Rugy, associé de Reanova.

Si l’éco-PTZ copropriétés présente de nombreux atouts c’est réellement l’alliance des deux prêts qui se révèle particulièrement intéressante pour les copropriétaires. « Avec un prêt “avance de subvention“ et un prêt à taux zéro, il est souvent possible de financer la totalité de la quote-part de travaux. Le prêt avance de subvention est débloqué le plus tard possible dans le plan de financement afin que ses intérêts soient restreints au maximum. De cette manière, son coût reste limité et cela permet vraiment d’alléger la trésorerie du projet », indique Edouard de Rugy. Si nécessaire, il est possible de faire appel à un prêt collectif complémentaire.

Prêt collectif en copropriété, un accompagnement nécessaire  

L’éco-PTZ copropriétés permet de financer des travaux d’économies d’énergie réalisés sur les parties communes (façade, etc.) ou des travaux d’intérêt collectif réalisés sur les parties privatives. Pour obtenir ce prêt à taux zéro, les travaux doivent également être impérativement réalisés par une entreprise du bâtiment détenant un signe de qualité RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Après avoir identifié les travaux envisagés, le syndicat de copropriétaires, représenté par le syndic, doit s’adresser à l’une des banques partenaires pour élaborer un projet de contrat d’éco-PTZ copropriétés. « Ces prêts sont complexes à mettre en place parce qu’il convient de bien déterminer les travaux éligibles et de bien intégrer les travaux privatifs d’intérêt collectif. Les copropriétaires doivent être accompagnés d’un syndic et d’un assistant à maîtrise d’ouvrage qui sait piloter le montage d’un plan de financement complexe intégrant des calculs de travaux éligibles, de travaux privatifs d’intérêt collectif, d’options privatives. Cela exige un vrai savoir-faire » considère Edouard de Rugy.

Une maîtrise d’autant plus importante que les délais à respecter sont serrés. « Il faut monter les prêts collectifs dans les deux mois qui suivent l’assemblée générale. Or, les travaux débutent généralement dans les six mois suivant l’AG. Le montage du financement doit donc se faire préalablement au démarrage des travaux. Cela nécessite une maîtrise assez fine des travaux qui seront réalisés, notamment des travaux privatifs, pour emprunter les bons montants », décrit Édouard de Rugy.

Un moyen de limiter les risques d’impayés

L’éco-PTZ copropriétés présente également d’autres avantages pour les copropriétaires. Contrairement à un crédit immobilier, par exemple, ils n’ont pas de démarche individuelle à effectuer auprès de leur banque et ils ne sont pas soumis à une étude de leur état de santé ou de leur taux d’endettement. « Les copropriétés n’ont généralement pas de trésorerie de côté. Quand des travaux importants arrivent, il est compliqué de les payer, notamment, lorsque certains copropriétaires, les copropriétaires âgés par exemple n’ont pas accès à un emprunt bancaire classique », précise Édouard de Rugy.

Les prêts collectifs sont gérés directement par le syndic, les mensualités ne sont pas prélevées par la banque directement mais par le syndic sous forme d’appel de fonds. « Il s’agit vraiment d’une logique d’effort mensuel. Les charges d’entretien diminuent, les consommations d’énergie baissent, en revanche, il existe un surcoût causé par le remboursement des travaux, cela est assimilable à un complément de charges », explique Edouard de Rugy.

Autre point positif pour les copropriétaires, comme ce prêt est à taux zéro, seuls les frais de caution représentent un coût pour les copropriétaires. Ces frais permettent aux copropriétaires de ne pas être solidaire du prêt. La caution prend le relais en cas de non-paiement de l’un d’entre eux. « Ce fonctionnement permet de sécuriser le financement global de l’opération en limitant fortement les risques d’impayés. Et cela met un terme à une grande inquiétude des copropriétaires celle de devoir compenser en cas de défaillance de l’un d’eux et d’enclencher ensuite une longue procédure pour recouvrer les fonds », détaille Édouard de Rugy.

Si les prêts collectifs sont à l’avantage des copropriétaires, les difficultés pour les monter peuvent être nombreuses. Mieux vaut être accompagné par un prestataire ayant une expertise reconnue sur la question comme Reanova.

Les réponses à vos questions sur prêt collectif en copropriété

 

Est-ce qu’une copropriété peut emprunter ?

Depuis le 14 mai 2013, un syndicat de copropriétaires peut faire un emprunt bancaire pour financer des travaux au sein de la copropriété. Ce prêt peut permettre de financer des travaux sur les parties communes, des travaux d’intérêts collectif sur les parties privatives ou le préfinancement de subventions publiques. L’emprunt peut se faire pour le compte de l’ensemble des copropriétaires ou pour les copropriétaires qui décident d’y participer.

Quelles aides pour les copropriétés ?

Pour entamer une rénovation globale, les copropriétés peuvent mobiliser différentes aides comme MaPrimeRénov’ Copropriétés ou le Coup de Pouce « Rénovation globale performante de bâtiment résidentiel collectif » ou encore des aides locales. Les prêts collectifs comme l’éco-PTZ sont également des financements à ne pas négliger.

Qu’est-ce qu’un prêt collectif ?

Un prêt collectif est un prêt souscrit au nom du syndicat de copropriétaires par le syndic dans le but de financer des travaux au sein de la copropriété. Il peut être au bénéfice de l’ensemble des copropriétaires ou de ceux qui désirent y participer. Dans tous les cas, la décision d’emprunter doit être approuvée par un vote en assemblée générale. 

Quels sont les risques de la copropriété ?

Les risques sont limités pour la copropriété, les copropriétaires ayant souscrit le prêt doivent le rembourser dans la limite de leur quote-part. Ils ne sont pas solidaires. En cas d’impayé, le syndic adresse une mise en demeure au copropriétaire défaillant. Sans réponse de sa part, la caution prendra le relais.

 

 

Rénovation globale : une opportunité pour les copropriétés

Soutenue par les pouvoirs publics, la rénovation globale est désormais l’approche qui s’impose sur le marché de la rénovation. Gain énergétique, amélioration du confort de vie, valorisation du patrimoine… les bénéfices sont nombreux pour les copropriétés qui sautent le pas.

 

L’heure est à la rénovation globale ! Sur le marché de la réhabilitation, plusieurs manières de concevoir les travaux coexistent : énergétique, geste par geste, etc. Mais depuis 2020, c’est l’approche globale qui s’impose. Deux milliards d’euros supplémentaires sont consacrés à la rénovation des logements privés via le dispositif d’aides MaPrimeRénov’. Les copropriétés ne sont pas oubliées, pour la première fois, une aide financière est spécifiquement pensée pour elles : MaPrimeRénov’ Copropriété est ainsi disponible depuis le 1er janvier 2021. Avec ces subventions, conditionnées à un gain énergétique de 35 %, les pouvoirs publics affirment leur soutien à la rénovation globale, qui est la seule approche permettant de l’atteindre.

Qu’est-ce que la rénovation globale ?

La rénovation globale permet de traiter, en un bouquet de travaux, avec un financement spécifique, l’ensemble des points d’amélioration d’un bâtiment et de ses équipements. Et elle répond réellement aux préoccupations des copropriétaires en leur permettant de bénéficier d’un gain de confort et d’une valorisation de leur patrimoine en plus d’économies d’énergie. Si les travaux permettent d’améliorer la performance énergétique, la méthode globale permet également des évolutions sur les plans esthétique, architectural et fonctionnel : aménagement des halls et des parties communes, réfection des balcons et des garde-corps…

Un seul bouquet de travaux pour optimiser au mieux le bâtiment

L’approche globale conçoit le bâtiment comme un ensemble d’éléments interdépendants. Le plan de travaux est donc adapté et les équipements dimensionnés pour atteindre un optimum sans créer de nouvelles pathologies. L’objectif est de créer un nouvel équilibre. D’où l’importance de traiter toutes les interfaces en un seul ensemble de travaux, au contraire de la rénovation « geste par geste », où les aménagements sont réalisés lors d’étapes distinctes et difficiles à associer.

Des expertises combinées pour mener les travaux

Architecte, ingénieur thermicien et fluides, chargé de finan­cement, chef de projet… la rénovation globale nécessite l’intervention de différents experts. Une nouveauté pour les copropriétaires, jusque-là habitués à coordonner la gestion des travaux avec un ou deux pro­fessionnels.

L’enjeu est de faire travailler ensemble ces spécialistes et d’assurer une bonne communication, car les choix techniques et architecturaux vont influer sur l’obtention de subventions. Pour réunir ces compétences, certaines entreprises créent des groupements dans lesquels chaque société possède une ou plusieurs spécialités. D’autres, comme Reanova, font le choix d’un modèle intégré : l’entreprise compte alors, en interne, toutes les compétences nécessaires à la réalisation d’un projet de rénovation globale.

Conscients de la complexité de ces travaux, les pouvoirs publics conditionnent l’obtention de MaPrimeRénov’ Copropriété au recours à un assistant maîtrise d’ouvrage (AMO). Ce dernier va jouer le rôle de pilote en centralisant et en coordonnant les informations. Sa prestation peut être financée à hauteur de 50 % du montant de la prestation hors taxes avec un plancher d’aide de 3000€. Les copropriétaires peuvent faire appel à un AMO indépendant ou à une entreprise intégrée.

 

Rénovation globale, les grandes étapes

Réalisation d’un Diagnostic technique global

Pour concevoir une rénovation globale, il est essentiel d’avoir une vision claire de l’état du bâtiment. La réalisation d’un diagnostic technique global doit donc idéalement constituer la première étape du projet.

L’objectif ? Examiner la copropriété sous toutes les coutures pour identifier les améliorations possibles et leur faisabilité. La performance thermique du bâtiment et son niveau de confort offert sont évalués. L’architecte et l’ingénieur thermicien donnent ensuite leurs préconisations, ils chiffrent les coûts et les gains énergétiques qui permettront de construire la stratégie de rénovation. Sur cette base, des scénarios de travaux avec des simulations financières par type d’appartement sont élaborés. Le scénario « zéro » correspond à une pure logique d’entretien, et les suivants intègrent une performance énergétique qui va crescendo. C’est le dialogue avec le conseil syndical qui va permettre de faire émerger le meilleur choix pour la copropriété. Une fois les possibilités mises à jour et arrêtées, une réunion est organisée pour les présenter aux copropriétaires.

Conception du plan de travaux

L’étape suivante est la conception du plan de chantier, l’enjeu est de détailler le projet tout en tenant compte des contraintes de la copropriété pour pouvoir voter les travaux. Le plan est établi selon les choix techniques et architecturaux : matériaux, couleurs, fonctionnalités, systèmes de ventilation et de chauffage, options, etc. Ensuite, un appel d’offres est lancé par l’entreprise chargée de la rénovation. Elle examine les devis et négocie les offres pour que le conseil syndical puisse choisir entre les sociétés et les options proposées. Le chargé de financement élabore alors les plans de financement en tenant compte des subventions mobilisables au niveau national et local. Ainsi, avant l’assemblée générale de vote des travaux, chaque copropriétaire est informé du montant le concernant.

Montage financier et chantier

Après le vote commence alors l’étape du chantier, précédée par le montage financier. Le chargé de financement assiste le syndic dans le montage des prêts votés en assemblée générale : l’éco-prêt à taux zéro collectif et les autres prêts collectifs. Une fois les travaux lancés, l’architecte les organise et les supervise aux niveaux collectifs et privatifs. Il s’assure de leur bonne réalisation et il est le garant de leur bonne réception. En fin de chantier, l’entreprise chargée de la rénovation s’assure du règlement effectif des subventions. Le chargé de financement fait les démarches pour obtenir le paiement des certificats d’économie d’énergie (CEE) et la clôture des prêts collectifs.

Pourquoi la rénovation globale se développe-t-elle aujourd’hui ?

La rénovation globale est un levier d’action face au défi environnemental. L’État français s’est engagé à respecter l’objectif européen de baisse d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Or en 2020, le secteur résidentiel représentait 30 % de la consommation énergétique finale de la France. Les Français ont pris conscience de cet impact et 75 % d’entre eux aspirent à avoir un logement respectueux de l’environnement, selon le baromètre Qualitel 2021.

Avec son gain énergétique minimal de 35 %, la rénovation globale est un moyen non négligeable pour améliorer la performance du parc résidentiel. Certains projets vont bien au-delà et peuvent atteindre 60 % de gain. Ainsi, dans son édition 2020, la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) – la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique – vise un rythme de 370 000 rénovations globales par an à partir de 2022. Sur la période 2030-2050, leur nombre devrait être de 700 000.

Le chauffage est la principale source d’émission de CO2 du parc résidentiel. En 2018, il représentait 82 % des émissions, selon l’édition 2021 de l’étude « Chiffres clés du climat » publiée par le ministère de la Transition écologique. Or, en se concentrant au préalable sur les travaux d’isolation et de ventilation, la rénovation globale limite le risque d’un surdimensionnement du système de chauffage qui grèvera la performance énergé­tique.

La rénovation globale est également une réponse adaptée à un enjeu social : la précarité énergétique. Un Français sur cinq dit avoir souffert du froid au cours de l’hiver 2020 pendant au moins 24 heures, selon l’édition 2021 du Tableau de bord de l’Observatoire national de la précarité énergétique. Pour 40 %, cela était dû à une mauvaise isolation ther­mique de leur logement. La montée des prix de l’énergie aggrave encore ce phénomène. Les pouvoirs publics cherchent donc à éradiquer les passoires énergétiques, ces logements particulièrement énergivores car mal isolés. Selon la dernière estimation du ministère de la Transition écologique, 4,8 millions de logements relèveraient de cette catégorie, soit 17 % du parc français.

Quelles obligations de rénovation pour les copropriétés avec la loi Climat et résilience ?

La lutte contre les passoires énergétiques est l’un des objectifs de la loi Climat et résilience promulguée le 22 août 2021. Elle prévoit ainsi que, à compter du 1er janvier 2025, la performance énergétique d’un logement sera considérée comme un critère de décence. Pour louer une habitation, il sera alors obligatoire d’atteindre un niveau de performance énergétique minimal, et ce dernier sera progressivement rehaussé.

La loi a donc établi un calendrier concernant l’exclusion de la location des passoires thermiques, c’est-à-dire des logements classés E, F ou G au titre du nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) entré en vigueur le 1er juillet 2021. La classification de ce dernier s’échelonne de A (logement extrêmement performant) à G (logement extrêmement peu performant). Elle dépend de la consommation totale d’énergie de l’habitation et de sa quantité d’émissions de gaz à effet de serre :

  • En métropole, à partir du 1er janvier 2025, les logements classés G ne pourront plus être loués.
  • Le 1er janvier 2028, les logements classés F seront interdits à la location
  • Le 1er janvier 2034, les logements classés E s’ajouteront à l’interdiction.

Un échéancier plus souple est prévu en Guadeloupe, Martinique, Guyane, à La Réunion et à Mayotte : au 1er janvier 2028, les classes G seront interdites à la location et les F, le 1er janvier 2031.

La loi impose également des contraintes en matière de loyers pour inciter les propriétaires à rénover leurs biens en location. Depuis le 25 août 2022, les hausses de loyer pour les logements classés G ou F loués vides ou meublés sont interdites.

Quelles aides pour la rénovation globale ?

Pour encourager les copropriétaires à engager des travaux de rénovation globale, les pouvoirs publics ont créé le 1er janvier 2021 une aide financière : MaPrimeRénov’ Copropriété. Les copropriétés au-delà de 20 lots, composées d’au moins 75 % d’habitations principales et immatriculées au registre national des copropriétés peuvent en bénéficier. En 2024, Le montant de l’aide MaPrimeRénov’ Copropriété allouée par appartement est au maximum de 7 500 € pour au moins 35 % de gain énergétique ou 11 250 € si le gain énergétique atteint 50 %. Un bonus de 2 500 euros par appartement peut s’ajouter en cas de sortie du statut de passoire énergétique (lettres F et G). Une prime individuelle de 1 500 € à 3 000 € conditionnée aux ressources du foyer peut s’ajouter à ces montants.

Des aides sont cumulables avec MaPrimeRénov’ Copropriétés comme le dispositif « Coup de Pouce », qui permet de bénéficier des certificats d’économie d’énergie (CEE). Les copropriétés fragiles ou situées en quartiers de renouvellement urbain peuvent, elles, bénéficier d’une aide complémentaire d’un maximum de 5 000 € par logement.

D’autres subventions collectives ou sous conditions de ressources peuvent être mobilisées. Par exemple, des aides locales provenant du département ou de la communauté d’agglomération ou versées par les caisses de retraite pour certains copropriétaires.

Outre les subventions publiques, des prêts spécifiques permettent de rendre les travaux plus accessibles aux copropriétaires, à l’instar de l’éco-prêt à taux zéro. Attention ces dispositifs n’ont pas vocation à être éternels. La loi de finances pour 2022 a porté la durée maximale de remboursement de l’éco-prêt à taux zéro à vingt ans et l’a prolongé jusqu’au 31 décembre 2023. Le moment est venu pour les copropriétaires intéressés de se lancer.

Quelles améliorations de confort avec la rénovation globale ?

En travaillant sur l’ensemble du bâtiment et ses équipements, la rénovation globale permet d’améliorer le confort à plusieurs niveaux. La rénovation globale permet tout d’abord un gain de confort thermique. De nombreux Français souffrent du froid dans leur logement, or la température ressentie est directement influencée par des éléments qui sont liés au bâtiment : parois froides, fort taux d’humidité, courants d’air, etc.

L’isolation et le traitement des ponts thermiques, ces zones de faiblesse situées aux jonc­tions des parois par lesquelles le froid extérieur est plus ra­pidement transmis à l’intérieur du logement, permettent de mettre fin à l’inconfort lié à cette sensation de froid. Les atouts de l’isolation ne se limitent pas à la période hivernale. En été, l’ap­partement reste frais plus longtemps grâce à l’inertie thermique des matériaux (effet de déphasage).

Pour optimiser le confort des appartements, la rénovation globale s’intéresse également à la ventilation. La suppression des ventilations basses dans les salles de bains et cuisines est un point d’amélioration non négligeable. Rénover le système de ventilation permet également de profiter d’une meilleure qualité de l’air intérieur.

Enfin, la rénovation globale offre un gain de confort au niveau acoustique. L’isolation par l’extérieur et l’installation de fenêtres à double vitrage sont des moyens d’action efficaces pour atténuer la transmission des bruits extérieurs.

Quelle réduction de la consommation d’énergie avec la rénovation globale ?

Une rénovation globale bien conduite permet en moyenne de réduire de 40 à 50 % la consommation d’énergie de la copropriété. Pour réduire les déperditions et permettre des économies d’énergie, l’approche globale s’appuie sur l’isolation. Cette dernière permet de diminuer la consommation d’énergie de manière passive. Une fois le bâtiment isolé, il a besoin de beaucoup moins d’énergie pour être chauffé, et ce résultat est durable. Lorsque l’isolation est bien menée et pensée, les consommations de chauffage peuvent être diminuées de moitié. Si les travaux concernent une passoire énergétique, elles peuvent être divisées par trois ou quatre.

Une nouvelle donne qui amène à revoir les systèmes de production de chauffage et engendrer ainsi des économies importantes. Un changement de chaudière peut facilement améliorer le rendement de 20 %. Or, la consommation d’énergie pour le chauffage représente les trois quarts de la facture d’énergie d’une copropriété en chauffage collectif. Les économies peuvent donc être substantielles.

La rénovation globale permet-elle de valoriser son patrimoine ?

La rénovation globale permet d’adapter la copropriété aux normes actuelles de confort et de consommation énergétique. Mais elle prévoit aussi des améliorations sur les plans esthétique et architectural : balcons, garde-corps, halls d’entrée… Autant d’éléments qui rendront la copropriété plus attractive pour de futurs acquéreurs. Cette revalorisation remet ainsi en valeur les atouts de ces appartements anciens : bien conçus, spacieux, traversants, etc.

L’amélioration de l’étiquette énergie de la copropriété due à la rénovation globale a également son importance. En effet, cette dernière devient un critère de décision essentiel pour l’achat ou la location d’un bien, d’autant plus si elle est associée au label BBC.

D’ici à 2050, l’ensemble du parc français de logements devra at­teindre le niveau BBC-rénovation. L’étiquette énergie a également un impact direct sur le prix des logements. Cette valorisation engendrée par la meilleure performance éner­gétique et environnementale d’un bien a un nom : la valeur verte. Et cette plus-value se constate, que le bien se situe ou non dans une zone tendue. Par exemple, les appartements anciens disposant d’une étiquette A-B se sont vendus en moyenne 6 à 9 % plus cher dans les zones les plus tendues (A et B1) que les appartements classés D selon l’étude des Notaires de France « La valeur verte des logements en 2020 ». Un marché de l’ancien rénové est en train d’émerger. Un phénomène qui devrait prendre encore plus d’ampleur avec les obligations prévues par la Loi Climat et résilience.

Quelle opportunité la rénovation globale représente-t-elle pour les syndics ?

Gestion allégée, fidélisation accrue, meilleurs rapports avec les copropriétaires… La rénovation globale apporte aussi aux syndics des bénéfices immédiats. Ils ont tout intérêt à monter en compétences pour accompagner leurs clients sur le sujet. D’autant que la demande devrait augmenter grâce aux nouveaux dispositifs d’aides.

La maîtrise de ces travaux est en train de se transformer en un véritable avantage concurrentiel. Un projet de rénovation globale bien mené permet de renforcer la position du syndic au sein de la copropriété. C’est un argument supplémentaire pour garantir la pérennité de son contrat et la fidélisation des copropriétaires. Mais c’est aussi un atout sur lequel capitaliser à l’avenir. Un syndic ayant mené des projets de rénovation globale, maî­trisant le montage de prêts collectifs, pouvant se reposer sur des partenaires expérimentés et de confiance, a une carte à jouer pour gagner de nouveaux clients. Cet axe de différenciation du métier devrait prendre de l’ampleur dans les années à venir.

 

Questions/réponses sur la rénovation globale

Qu’est-ce que la rénovation globale ?

La rénovation globale est une manière spécifique de gérer des travaux. Elle permet de traiter, en un seul bouquet de travaux l’ensemble des points d’amélioration d’un bâtiment et de ses équipements. Comme elle permet d’atteindre un gain énergétique minimal de 35 %, elle est soutenue financièrement par les pouvoirs publics via différents dispositifs.

Comment obtenir une prime de rénovation globale ?

Pour obtenir une prime de rénovation globale, certaines conditions doivent être respectées. Après les travaux, un gain énergétique minimal de 35 % doit être atteint. De plus, il est obligatoire de recourir à un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO). La demande doit être déposée sur le site gouvernemental dédié MaPrimeRénov’.

Pourquoi faire une rénovation globale ?

Une rénovation globale répond à plusieurs problématiques. Elle permet de faire des économies d’énergie et d’augmenter le confort des appartements. Mais, en prévenant les pathologies du bâtiment, en améliorant son étiquette énergie ainsi que son aspect architectural, la rénovation globale permet aussi de valoriser financièrement les appartements.

Quels sont les travaux de rénovation énergétique ?

Les travaux de rénovation globale débutent par une phase d’isolation. Il s’agit d’isoler toutes les parois du bâtiment afin de réduire les besoins en chauffage : les murs, les fenêtres, les toitures et les planchers bas. Une fois cette isolation réalisée, les systèmes de production de chauffage et d’eau chaude sani­taire peuvent également être revus pour améliorer la consommation énergétique.

Plan pluriannuel de travaux : quelles conséquences pour les copropriétés ?

La loi dite Climat et résilience, adoptée le 22 août 2021, a pour objectif « d’ancrer l’écologie dans notre société ». Un de ses volets est consacré au logement et certaines mesures concernent directement les copropriétés, comme le plan pluriannuel de travaux.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici à 2030, c’est l’ambition portée par la loi dite loi Climat et résilience, adoptée le 22 août 2021. Elle s’inspire des 146 propositions formulées par la Convention citoyenne pour le climat. Un de ses objectifs est de réduire les émissions de gaz à effet de serre produites par le secteur du bâtiment et notamment le secteur résidentiel. À l’horizon 2050, le gouvernement vise la neutralité carbone du parc immobilier français grâce à la rénovation de 500 000 logements chaque année. Pour inciter les copropriétés à réaliser des travaux de rénovation énergétique, la loi s’appuie sur le plan pluriannuel de travaux (PPT). Créé par la loi Alur en 2014, le PPT, dont la réalisation était jusqu’alors facultative, devient désormais plus contraignant.

Le plan pluriannuel de travaux : en quoi ça consiste ?  

La loi Climat prévoit l’obligation pour tout immeuble de plus de quinze ans relevant du statut de la copropriété de concevoir et de soumettre à l’assemblée générale des copropriétaires un projet de PPT, puis de le faire réviser tous les dix ans. Cette mesure entre progressivement en vigueur, un calendrier a été établi en fonction du nombre de lots des copropriétés :

  • Le 1er janvier 2023 pour les copropriétés de plus de 200 lots ;
  • Le 1er janvier 2024 pour celles comptant entre 51 et 200 lots ;
  • Le 1er janvier 2025 pour les copropriétés de 50 lots ou moins.

Le plan pluriannuel de travaux répond à plusieurs objectifs : la sauvegarde de l’immeuble, l’entretien des parties collectives et des équipements communs, et l’amélioration de l’efficacité énergétique. Il doit intégrer les éléments suivants :

  • Une liste des travaux nécessaires et leur classification par ordre de priorité ;
  • Une évaluation du niveau de performance attendu après ces travaux ;
  • Une estimation de leur coût ;
  • Une planification des travaux à entreprendre sur les dix prochaines années.

Le plan est élaboré à partir d’une analyse du bâti et des équipements de l’immeuble ainsi que du nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) ou, le cas échéant, du diagnostic technique global (DTG). 

À noter, si le DTG conclut qu’aucune rénovation n’est nécessaire pour la décennie à venir alors l’obligation d’établir un PPT n’est plus effective.

Plan pluriannuel de travaux : un vote en assemblée générale

Le projet de PPT devra être dressé par un professionnel disposant des mêmes qualifications que pour la réalisation du DTG. Les modalités d’élaboration du projet de PPT sont inscrites à l’ordre du jour par le syndic et sont votées à la majorité simple. Le professionnel réalisant le plan est également désigné en assemblée générale. Un fonds de travaux est constitué pour financer la création du PPT et les travaux prévus par celui-ci.

Une fois le plan rédigé, il est soumis aux copropriétaires en assemblée générale. S’il révèle un besoin de travaux indispensables à la sauvegarde de l’immeuble, à la préservation de la santé et de la sécurité des occupants, à la réalisation d’économies d’énergie et à la réduction de gaz à effet de serre, le syndic a l’obligation d’inscrire à l’ordre du jour de l’assemblée générale la question de l’adoption d’une partie ou de la totalité du plan. Le vote a cette fois lieu à la majorité absolue. En outre, en fonction des décisions prises en assemblée générale, le syndic est tenu d’inscrire à l’ordre du jour, de chaque assemblée appelée à approuver les comptes, la question de la validation du projet de PPT ou les décisions relatives à sa mise en œuvre s’il a été adopté.

À noter, dans le cadre des procédures de lutte contre l’habitat indigne, l’administration peut demander à consulter le plan adopté pour vérifier que les travaux programmés permettent de garantir la sécurité des habitants et la sauvegarde de l’immeuble. Si le plan ne lui a pas été transmis dans un délai d’un mois ou si les travaux semblent insuffisants, l’administration peut élaborer un nouveau plan ou actualiser celui prévu à la place du syndic et à ses frais.

Le plan pluriannuel de travaux est-il un bon outil pour rénover sa copropriété ?  

Gain énergétique, gain de confort… les promesses du plan pluriannuel de travaux sont non négligeables. Mais alors que les aides gouvernementales flèchent toutes vers la rénovation globale, les deux modèles sont-ils compatibles ? « Pour une copropriété adaptée, la conclusion d’un plan pluriannuel de travaux sera la mise en place d’une démarche globale avec un bouquet unique de travaux, explique Édouard de Rugy, dirigeant de Reanova. Dans certaines copropriétés, par exemple celles de petites tailles situées dans un centre-ville historique, cette approche est techniquement compliquée à mettre en œuvre. Le plan pluriannuel de travaux s’avère alors un moyen de s’assurer qu’un entretien minimum est planifié et financé. Mais pour la majorité des copropriétés la rénovation globale est la solution la plus optimale. » Plus qu’une obligation, l’établissement d’un plan pluriannuel de travaux est donc une opportunité à saisir pour entamer la rénovation globale de sa copropriété.

Passoires thermiques : quelles nouvelles obligations ?  

Les passoires thermiques sont dans la ligne de mire du gouvernement. L’un des objectifs de la loi dite Climat et résilience promulguée le 22 août est d’encourager la rénovation de ces logements particulièrement énergivores, notamment en interdisant leur location.

Écarter les passoires thermiques du marché locatif, la volonté n’est pas nouvelle. La loi du 6 juillet 1989 et la loi Énergie et climat du 8 novembre 2019 proposaient déjà des mesures en ce sens, mais la loi du 22 août dite loi Climat et résilience franchit un cap supplémentaire. À compter du 1er janvier 2025, la performance énergétique d’un logement sera considérée comme un critère de décence. Pour louer un logement, il sera impératif d’atteindre un niveau de performance énergétique minimal qui sera progressivement rehaussé.

L’échéancier prévu par la loi implique donc l’exclusion de la location des passoires thermiques c’est-à-dire des logements classés E, F ou G au titre du diagnostic de performance énergétique (DPE) entré en vigueur le 1er juillet 2021. La classification du DPE va de A (Logement extrêmement performant) à G (Logement extrêmement peu performant). Elle est définie par la consommation totale d’énergie du logement et sa quantité d’émissions de gaz à effet de serre.

  • À partir du 1er janvier 2025, en métropole, les logements classés G ne pourront plus être loués.
  • Le 1er janvier 2028, les logements classés F seront interdits à la location
  • Le 1er janvier 2034, les logements classés E s’ajouteront à l’interdiction.

À noter, un calendrier plus souple est prévu pour la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, La Réunion et Mayotte. Au 1er janvier 2028, les logements classés G seront interdits à la location et les logements classés F le seront le 1er janvier 2031.  

Passoires thermiques : quelles sont les sanctions prévues ?

Dès 2025, si le logement loué ne respecte pas le seuil minimum de performance énergétique, le locataire disposera d’un recours contre son bailleur. Il pourra lui demander la mise en conformité du logement par la réalisation de travaux de rénovation énergétique. Si aucun accord amiable n’est trouvé, le locataire pourra saisir la commission départementale de conciliation et enfin le juge. Ce dernier peut contraindre le propriétaire à réaliser les travaux nécessaires et déterminer leur délai d’exécution. Il peut décider de réduire ou suspendre le loyer du locataire voire de lui accorder des dommages et intérêts. Certains propriétaires échapperont cependant à l’obligation d’effectuer des travaux, c’est le cas pour : 

  • Les logements en copropriété si le copropriétaire concerné démontre que, malgré ses diligences en vue de l’examen de résolutions tendant à la réalisation de travaux relevant des parties communes ou d’équipements communs et la réalisation de travaux dans les parties privatives de son lot adaptés aux caractéristiques du bâtiment, il n’a pu parvenir à ce niveau de performance minimal demandé ;
  • Les logements soumis à des contraintes architecturales ou patrimoniales qui font obstacle à l’atteinte de ce niveau de performance minimal malgré la réalisation de travaux compatibles avec ces contraintes.

Passoires thermiques : des contraintes en matière de loyers

Pour inciter les propriétaires à rénover leurs logements, la loi prévoit également des mesures pour interdire les hausses de loyer, elles s’applique depuis le 24 août 2022. Sont concernés, les logements classés G ou F loués vides ou meublés :

  • En cas de nouvelle location, le loyer du contrat de location ne pourra excéder le dernier loyer appliqué au précédent locataire.
  • En cours de bail, l’augmentation du loyer indexée sur l’indice de référence des loyers ne sera plus possible.
  • La majoration de loyer à la suite de travaux d’amélioration sera également interdite.
  • En cas de renouvellement de bail, la hausse de loyer possible en cas de sous-évaluation de loyer ne pourra plus s’appliquer au locataire.

Autre levier, jouer sur l’attractivité de ces logements. La loi renforce la transparence des informations vis-à-vis des futurs locataires. Les propriétaires doivent désormais ajouter de nouveaux renseignements dans l’annonce présentant leur logement mais aussi dans le contrat de location. Depuis le 1er janvier 2022, l’annonce doit indiquer le montant des dépenses théoriques annuelles de chauffage indiqué dans DPE et préciser l’année de référence des prix de l’énergie utilisés pour établir cette estimation.  De plus, pour les logements classés F et G, elle doit comporter la mention « Logement à consommation énergétique excessive » et préciser que la consommation énergétique du logement ne devra pas excéder, en 2028, le seuil de consommation correspondant à l’étiquette E. Ces informations sont reprises dans le bail.

La rénovation globale, une méthode adaptée aux passoires thermiques

La consommation énergétique d’un bien a désormais un impact sur sa valeur financière. D’autant que la valeur verte, c’est-à-dire la valorisation engendrée par une bonne étiquette énergie, prend de plus en plus d’importance sur le marché immobilier. « Les coûts d’entretien et d’exploitation contribuent également à dévaloriser les copropriétés considérées comme des passoires thermiques, développe Édouard de Rugy, dirigeant de Reanova. La rénovation globale permet de remédier à ce phénomène et de les requalifier. Gain énergétique, confort accru et modernisation architecturale sont au rendez-vous. La valeur des appartements est alors augmentée de manière substantielle. » Grâce à l’isolation par l’extérieur, la rénovation globale permet de réduire de manière significative les consommations de chauffage. « Elles peuvent être divisées par trois ou quatre dans une passoire thermique. Mais l’isolation permet également de mettre fin à la sensation d’inconfort liée au phénomène de paroi froide », indique Édouard de Rugy. Des bénéfices importants, alors qu’un Français sur cinq dit avoir souffert du froid au cours de l’hiver 2020 pendant au moins 24 heures selon l’édition 2021 du tableau de bord de L’Observatoire de la précarité énergétique.

Des atouts qui s’ajoutent au soutien financier des pouvoirs publics. Les propriétaires occupants, les bailleurs et les syndicats de copropriétaires peuvent profiter de MaPrimeRenov’ Copropriété. Cette aide est cumulable avec d’autres aides comme l’éco-prêt à taux zéro ou les certificats d’économie d’énergie.

 

Douze ans de rénovation globale, et ce n’est que le début !

En douze ans, le marché de la rénovation globale des copropriétés s’est transformé. Entreprise pionnière, Reanova témoigne de ces évolutions et esquisse le futur du secteur.

10 000 appartements rénovés, c’est le bilan de Reanova depuis douze ans ! Au programme un gain de confort, des économies d’énergie et une valorisation de leur patrimoine pour de nombreux copropriétaires, mais également un impact environnemental non négligeable. Ces appartements rénovés permettent d’éviter chaque année une production de plus de 11 000 tonnes d’émission de gaz à effet de serre et représentent une économie d’énergie de près de 44 000 MWh par an. C’est porté par cette conscience des enjeux environnementaux et énergétiques que Reanova est née, il y a douze ans, sur le marché de la rénovation globale des copropriétés. « Nous avons senti que ce mouvement autour de la transition énergétique allait prendre de l’ampleur et serait inéluctable, explique Édouard de Rugy, dirigeant de Reanova. Adresser ce marché des copropriétés d’après-guerre nous permettait d’allier nos convictions environnementales à un réel besoin. »

La globalité contre la complexité

Dispositifs d’aides inadaptés, prise de conscience encore timide de l’urgence climatique, méconnaissance des travaux de rénovation énergétique, complexité des enjeux… Pour s’imposer, Reanova a dû inventer un nouveau modèle : « À l’époque, la transition énergétique des copropriétés n’était pas lancée et nous avions identifié qu’elle serait compliquée si le mode de fonctionnement des acteurs restait identique : le concepteur dans un coin, le BET de l’autre. Nous avons fait le pari de prendre les choses différemment, en imaginant dès 2011 une approche globale pour faire travailler ensemble des architectes, des ingénieurs thermiciens, des chargés de financement… Un de nos défis a été d’intégrer toutes ces compétences pour arriver à transmettre à nos clients une vision globale et qu’ils aient ainsi confiance pour s’engager avec nous dans des travaux. »  

Cette composition particulière de l’entreprise et son organisation ont amené d’autres innovations en termes de process et d’outils notamment. « Il a fallu beaucoup innover pour rendre ces projets complexes accessibles aux copropriétaires, et ce, sans multiplier les coûts et les durées d’étude. Nous avons innové en matière d’outils via la maquette numérique ou le développement d’un logiciel accessible dans notre espace client en ligne et dédié l’évaluation du coût des travaux et à leur financement. Notre modèle organisation nous a aussi permis de générer des innovations techniques sur les chantiers. Le raccordement des volets roulants sur les façades par l’extérieur, le passage à l’eau chaude sanitaire collective, la mise en place de certaines énergies renouvelables… personne ne l’avait fait avant nous dans une copropriété. Nous y sommes arrivés malgré les obstacles juridiques et techniques », annonce Édouard de Rugy. Elle développe aujourd’hui de nombreuses idées spécifiques au logement collectif avec des entreprises et des industriels. « Nous travaillons notamment sur les précadres », révèle Édouard de Rugy.

Une approche qui a porté ses fruits, avec 90 % des copropriétés ayant lancé des études qui votent les travaux et des gains énergétiques de 45 % en moyenne. « C’est le meilleur modèle pour la copropriété, le plus efficient. Selon moi, c’est le modèle d’avenir, celui qui est le plus à même d’entraîner la massification de la rénovation énergétique des copropriétés. »

Vers une massification de la rénovation globale ?

Et la massification du marché est en cours. En septembre 2020 avec le plan France Relance, le gouvernement a décidé d’accélérer sur la rénovation énergétique de l’habitat privé : 2 Mrds€ de financement pour 2021-2022 ; lancement du service France Renov’ destiné aux particuliers le 1er janvier 2022… Le potentiel est là, selon le ministère de la Transition écologique : en France, le bâtiment représente 27 % des émissions de CO2 et 45 % de la consommation d’énergie finale du pays. « Ce sont de bons investissements. Un euro investi dans la rénovation énergétique des bâtiments, c’est un euro qui va contribuer à faire tourner des usines en France et à créer de l’emploi. Les matériaux sont produits localement, la main-d’œuvre est locale. Cela permet de réduire notre consommation de gaz et de pétrole et d’améliorer notre balance commerciale vis-à-vis des hydrocarbures. Et enfin, cela permet d’éviter la dégradation et la paupérisation des copropriétés. Il y a beaucoup de bénéfices », estime Édouard de Rugy.

Une évolution des mentalités, des investissements publics en hausse, le marché de la rénovation globale est-il sur le point d’exploser ? « Nous sentons une inflexion, nous avons de moins en moins besoin de convaincre. Je ne suis pas très inquiet sur notre capacité à encaisser cette croissance. Il va falloir continuer à innover pour gagner du temps en chantier et se préparer pour répondre à une demande plus importante. Mais si demain, j’ai deux fois plus de clients, je sais doubler la taille de l’entreprise. Si j’en ai quatre fois plus, je sais quadrupler la taille de l’entreprise sur deux ans », évalue Édouard de Rugy. Mais tous les acteurs pourront-ils faire de même ? « La question se posera pour les entreprises de travaux comme les façadiers, c’est peut-être là que se jouera le goulot d’étranglement. Il faudra revoir la manière d’appréhender les chantiers, on ira vers plus de préfabrication, d’industrialisation. Et il faudra gérer la question du financement public, car l’État est aujourd’hui très généreux et cela ne durera pas toujours. Il faudra faire évoluer les dispositifs pour éviter un arrêt brutal qui entraînerait un blocage. Je suis assez confiant sur le fait que le marché peut s’adapter même si ça demande des ajustements assez forts. Nous sommes prêts à être en tête de file pour rendre cette massification possible », affirme Édouard de Rugy. L’avenir s’annonce prometteur.

Coup pouce CEE en copropriété : une aide pour la rénovation globale

Dans le cadre du plan France Relance, le gouvernement a renforcé les aides à la rénovation énergétique des copropriétés. Le Coup de pouce CEE en copropriété est maintenant accessible à tous les projets de rénovation globale !

Bonne nouvelle pour les copropriétaires : le Coup de Pouce CEE en copropriété a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2025. Tout comme MaPrimeRenov’ Copropriétés, il permet aux copropriétaires de recevoir une subvention pour mener des travaux de rénovation énergétique.

Un Coup de Pouce contre les passoires énergétiques

Officiellement nommé « Coup de Pouce Rénovation globale performante de bâtiment résidentiel collectif », le dispositif constitue un des leviers du gouvernement pour éradiquer les passoires thermiques, ces logements anciens particulièrement énergivores dont l’étiquette énergie se situe entre F et G. Sur les 450 000 copropriétés du territoire (environ 10 millions de logements), près de 100 000 (1,1 million de logements) sont des passoires thermiques selon les données publiées en février par l’Unis, le Syndicat des professionnels de l’immobilier.

Outre la lutte contre la précarité énergétique, le plan de rénovation des bâtiments engagé par le gouvernement a également un objectif écologique. Le secteur du bâtiment représente aujourd’hui 25 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Les deux tiers sont issus du secteur résidentiel. Une partie du volet Écologie du plan France Relance est donc consacrée à un soutien renforcé des aides rénovation.

Un dispositif à ne pas négliger

Le Coup de Pouce en copropriété est réservé aux projets de rénovation globale. Les travaux peuvent concerner le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, l’isolation du bâtiment, la ventilation, l’éclairage ou les équipements auxiliaires idoines. Ils peuvent se rapporter aux parties communes ou relever de l’intérêt collectif quand ils ciblent des parties privatives. Ils doivent correspondre aux critères de la fiche d’opération standardisée CEE (certificats d’économies d’énergie) BAR-TH-145 « Rénovation globale d’un bâtiment résidentiel (France métropolitaine) ».

Le remplacement d’un système de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire fonctionnant au fioul donne droit à un bonus. Ce dernier est encore plus important si le changement des équipements se fait au profit d’un système utilisant au moins 50 % d’énergies renouvelables ou de récupération, comme avec une pompe à chaleur. Si un raccordement à un réseau de chaleur est possible, cette solution est obligatoire pour bénéficier de la prime.

Le Coup de Pouce s’avère avantageux pour les copropriétaires même lorsque les équipements de chauffage ne sont pas concernés. « D’après nos simulations le montant de Coup de Pouce par appartement oscille généralement entre 1500 et 3000 euros », estime Édouard de Rugy, associé de Reanova. La prime est versée à la sortie des travaux.

Autre argument à retenir ? Le Coup de Pouce est cumulable avec MaPrimeRénov’Copropriétés ainsi qu’avec les aides locales. C’est donc une ressource particulièrement intéressante pour financer un projet de rénovation globale.

Coup pouce CEE en copropriété, bénéficier d’une expertise technique et financière

La prime est versée, dans le cadre du dispositif des CEE, par les signataires de la charte « Coup de pouce Rénovation performante de bâtiment résidentiel collectif ». Cette dernière étant validée au préalable par le gouvernement, il s’agit principalement de fournisseurs d’énergies et de leurs partenaires.« Ce qui est demandé par le gouvernement, c’est qu’il y ait un vrai binôme constitué par un opérateur CEE et un assistant à la maîtrise d’ouvrage. Avec notre partenaire Prime Énergie, Reanova a été parmi les premiers à voir sa charte validée par le gouvernement. Ce partenariat fait de nous un acteur idéal pour la mise en place d’un Coup de Pouce : Primes Énergie est un des leaders des CEE et Reanova, en tant qu’assistant à la maîtrise d’ouvrage, apporte ses compétences techniques sur la rénovation globale avec ses architectes et ses ingénieurs thermiciens et fluides. Mais aussi sa connaissance de tous les dispositifs d’aides financières afin d’accompagner au mieux les copropriétaires », détaille Édouard de Rugy.

Une double expertise précieuse. S’appuyant sur son savoir acquis après plus 6000 logements rénovés, Reanova peut ainsi aider la copropriété à déterminer les meilleures options techniques pour son projet de rénovation et à sélectionner les bons prestataires pour réaliser les travaux. L’accompagnement financier a également une grande importance dans le cadre des Coup de Pouce. En effet, la charte prévoit que les entreprises signataires proposent à la copropriété un plan de financement personnalisé incluant un calendrier de paiement des subventions et la distribution de prêts collectifs et/ou d’éco-prêts à taux zéro. Une parfaite connaissance des mécanismes de subventions est donc requise, or toutes les entreprises n’en sont pas forcément familières. Mais c’est une des forces de Reanova. Elle est spécialisée dans la rénovation globale depuis dix ans, ses équipes maîtrisent donc totalement les spécificités des plans de financement et peuvent accomplir les formalités administratives nécessaires à l’obtention des subventions.

Un gain énergétique à atteindre

Attention, certaines conditions sont cependant à remplir pour profiter du Coup de pouce CEE copropriétés. Ainsi, avant de débuter les travaux, un audit énergétique doit être réalisé par un professionnel certifié RGE. Pour obtenir la prime, les travaux doivent permettre d’atteindre un gain énergétique d’au moins 35 %. Et, pour prétendre à l’aide, les copropriétés doivent :

  • se situer en France métropolitaine ;
  • être inscrites sur le registre d’immatriculation des copropriétés ;
  • au moins avoir 75 % de la surface totale chauffée utilisée ou destinée à être utilisée en tant qu’habitation.

L’obtention de l’aide est également dictée par un calendrier. Ce dernier est fixé par un arrêté publié le 16 avril au Journal officiel. Ainsi, le devis devra être signé et les travaux engagés au plus tard le 31 décembre 2025. Ces derniers devront s’achever avant le 31 décembre 2026. Initialement, les travaux devaient être votés avant le 31 décembre 2021 et achevés au plus tard le 31 décembre 2024.

Coup de pouce CEE en copropriété : le début du succès ?

Reanova a activé la prime Coup de pouce sur plusieurs copropriétés qu’elle rénove actuellement. « Nous sommes sur le point de déboucler une opération avec une copropriété située à Massy. Elle est passée d’une chaufferie au fioul à des équipements de chauffage au gaz et son programme de travaux lui a permis d’atteindre un gain énergétique de 35 %. Nous avons aussi une dizaine de projets Coup de pouce CEE en copropriété en cours dont deux qui prévoient un raccordement à un réseau de chauffage urbain et dont un qui prévoit le passage d’équipements de chauffage au fioul à une pompe à chaleur avec un taux d’énergie renouvelable supérieur à 50 % », précise Édouard de Rugy. Une expérience concrète que Reanova mettra au profit de ses futurs clients.

Le délai supplémentaire accordé par le ministère de la Transition écologique pourrait renforcer encore l’attractivité du dispositif. Reste aux copropriétaires à se saisir de cette opportunité.

Si vous souhaitez obtenir davantage de renseignements ou obtenir un devis, n’hésitez pas à contacter nos équipes.

La pompe à chaleur : une solution d’avenir pour les copropriétés ?

La pompe à chaleur équipe de plus en plus de maisons individuelles, mais est encore rare en copropriété. Pourtant, son installation permet de décarboner la production de chauffage et de limiter les émissions à effet de serre. Reanova a d’ailleurs été récompensée le 24 mars 2021 pour un projet de rénovation intégrant une pompe à chaleur.

Opter pour un système de production d’eau chaude et de chauffage écologique dans sa copropriété, et si c’était possible grâce à la pompe à chaleur ? Cet équipement de chauffage thermodynamique à énergie renouvelable séduit de plus en plus de propriétaires de maison individuelle et il fait également ses premiers pas en copropriété. Son principe ? Capter la chaleur présente naturellement dans l’air, l’eau ou le sol, et l’amener à une température supérieure pour chauffer des logements.

Comment fonctionne une pompe à chaleur ?

Il existe différents types de pompes à chaleur, notamment les pompes à chaleur air-eau et les pompes à chaleur eau-eau (géothermie). Elles peuvent servir à produire le chauffage, l’eau chaude sanitaire ou bien combiner les deux. « Grâce à un système d’échangeur, une pompe à chaleur air-eau capte les calories présentes dans l’air extérieur pour préchauffer en partie ou en totalité l’eau chaude sanitaire. La pompe à chaleur utilise des gaz spécifiques pour prélever ces calories et ces derniers fonctionnent sur d’autres plages de températures, ainsi la captation est possible même quand les températures extérieures sont basses. Grâce à un système de compresseur et d’échangeur, les calories sont restituées dans le réseau qui va chauffer les ballons d’eau chaude, explique Édouard de Rugy, dirigeant de Reanova. Plus la température extérieure est élevée et meilleurs sont les rendements, mais même avec des températures basses, les rendements ne sont pas négligeables. Par exemple, lorsque la température extérieure est légèrement négative, pour un kilowattheure d’énergie électrique consommée, vous restituez l’équivalent de deux kilowattheures pour chauffer l’eau. »

Une économie de 7 000 euros par an sur la production d’eau chaude

Reanova a finalisé en février 2020 l’installation d’une pompe à chaleur air-eau dans une copropriété du XIXe arrondissement de Paris, en partenariat avec le bureau d’études thermiques et fluides POUGET Consultants. Un projet de rénovation primé par le Grand Prix du Jury des Trophées métropolitains CoachCopro, le 24 mars. Ce concours, organisé par l’Agence parisienne du Climat, récompense les copropriétés de Paris et de la Métropole du Grand Paris ayant réalisé des travaux remarquables en matière de rénovation énergétique. « La résidence qui a été primée avait auparavant une production d’eau chaude sanitaire collective réalisée par six ballons d’eau chaude électriques à accumulation. Ce n’était pas du tout performant d’un point de vue énergétique et le conseil syndical cherchait à développer une solution qui utilisait des énergies renouvelables. Cela a permis de faire un gain énergétique très important sur ce poste d’eau chaude sanitaire qui était considérable dans cette résidence », détaille Édouard de Rugy. Ainsi, sur ce projet, l’installation de la pompe à chaleur a coûté 80 000 euros à la copropriété pour un gain énergétique de 72% sur la production d’eau chaude. L’intégralité du projet de rénovation a permis à la copropriété d’atteindre un gain énergétique de 60%. La copropriété économise désormais environ 7000 euros par an sur cette production, cela permettra d’amortir cet investissement sur douze ans. La copropriété a également amélioré son étiquette énergétique, passant de la classe E à la classe C, ainsi que sa production de gaz à effet de serre : elle atteint désormais la classe A, le plus faible niveau d’émission.

Une bonne idée pour produire l’eau chaude de votre copropriété ?

Si elle présente de nombreux avantages, la pompe à chaleur est un équipement relativement nouveau en copropriété. « Il y a plusieurs raisons à cela. Avec ces pompes à chaleur, nous travaillons sur des régimes basse température, cela implique certaines conditions. Il faut notamment que les immeubles soient très bien isolés et que les émetteurs de chauffage le permettent. Le deuxième point, c’est la taille de la copropriétés. Sur des copropriétés de petite taille, jusqu’à 30 à 40 appartements, ce qui représente une grande partie du parc, nous pouvons travailler avec plusieurs pompes à chaleur de type maison individuelle qui sont mises en cascade. Mais, pour des résidences de plusieurs centaines d’appartements, il faut envisager des systèmes eau-eau, plus complexes, utilisant la géothermie. », indique Édouard de Rugy.

Par ailleurs, les systèmes de pompe à chaleur air-eau, nécessitent d’installer des modules extérieurs. « Cela nécessite d’avoir de l’espace et de gérer les contraintes d’acoustique et d’esthétique. Il faut les intégrer sans créer de nuisances. Dans le cas de la copropriété du XIXe arrondissement, nous avons installé la pompe à chaleur dans le parking souterrain sous un puit de ventilation. Nous limitions donc les nuisances sonores et sommes présents dans un espace tempéré qui est à proximité de la chaufferie. La disposition des éléments a permis une bonne intégration dans cette situation », détaille Édouard de Rugy.

Une innovation pour chauffer votre copropriété ?

Si la pompe à chaleur est intéressante dans le cadre d’une production collective d’eau chaude, elle peut l’également l’être pour une production collective de chauffage. C’est ce que projette de développer Reanova dans une copropriété à Nanterre. « Nous avons étudié la possibilité de mettre en place une pompe à chaleur pour le chauffage uniquement, car la production d’eau chaude est individuelle. Cela fonctionne bien pour le chauffage, mais cela implique que les bâtiments soient très bien isolés pour pouvoir réduire les températures d’eau qui circulent dans les radiateurs ou dans les planchers chauffants. Côté budget, pour une chaufferie collective au gaz, on serait à 120 000 euros, alors qu’une chaufferie avec pompes à chaleur avoisine 160 000 euros. Mais il existe des subventions : le Coup de Pouce CEE Rénovation globale offre un bonus substantiel si le système de chauffage et de production d’eau chaude utilise plus de 50% d’énergie renouvelable. Dans ce cas-là, on arrive ainsi à gommer une partie du surcoût de l’équipement », explique Édouard de Rugy.

Est-ce la solution d’avenir pour des copropriétés respectueuses de l’environnement ?

La rénovation globale des bâtiments est un défi crucial pour l’environnement. Chaque copropriété est différente, et l’ensemble des facteurs doivent être considérés pour concilier l’intérêt individuel, l’acceptabilité collective et le bien commun. Cela passe certes par des solutions de chauffage performantes et innovantes, mais aussi, et surtout, par l’analyse et l’optimisation de l’ensemble des constituantes du bâtiment, sans oublier la capacité de financement. C’est une étude au cas par cas que Reanova réalise avec succès depuis douze ans.

Qu’est-ce que la rénovation énergétique des bâtiments ?

La rénovation énergétique est un outil pour réduire les consommations d’énergie des bâtiments et faire baisser les factures d’énergie des propriétaires. Elle est encouragée par l’Etat car elle permet également de lutter contre la précarité énergétique. Découvrez comment elle s’organise.

La rénovation énergétique d’un bâtiment a pour objectif de diminuer sa consommation énergétique et ses émissions de gaz à effet de serre. Elle se concentre sur les principaux postes consommateurs d’énergie dans un bâtiment : le chauffage, la climatisation et la production d’eau chaude sanitaire.

Plusieurs types de travaux peuvent être envisagés :

  • les travaux d’isolation de l’enveloppe des bâtiments (façades, toiture, fenêtres…). Ils permettent de diminuer fortement le nombre de calories nécessaires au chauffage et au refroidissement des bâtiments ;
  • les travaux sur les équipements de production, distribution et émission de chauffage et d’eau chaude sanitaire. Le recours aux énergies renouvelables permet d’aller encore plus loin dans la démarche de diminution d’énergie.

Quels sont les trois enjeux majeurs de la rénovation énergétique des logements ?

La rénovation énergétique permet de répondre à différents enjeux : écologiques, économiques et sociaux. La rénovation énergétique s’inscrit dans la lutte contre le changement climatique. En effet, le secteur du logement a un impact important sur l’environnement : en 2020, le secteur résidentiel représentait 30 % de la consommation énergétique finale de la France. C’est pour cela que la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique a fait de la rénovation l’un de ses leviers pour changer cet état de fait. Dans son édition 2020, la SNBC vise un rythme de 370 000 rénovations globales par an à partir de 2022, pour la période 2030-2050, le nombre passera à 700 000.

Réduire la consommation énergétique est également un enjeu économique pour l’État, les entreprises et les ménages. Ainsi, la réduction de la consommation de 40 % du parc tertiaire à horizon 2030, telle que prévue par « loi ELAN », représenterait une économie de 9,1 milliards d’euros sur la facture énergétique de 2018 du parc tertiaire ; dont 3,9 milliards pour le chauffage.

Enfin, le troisième enjeu est social, encourager la rénovation énergétique c’est également lutter contre les passoires énergétiques, ces logements avec une consommation énergétique excessive. Elles représenteraient près de 17% du parc de logements en France. De nombreux Français font face au manque de confort de leur logement. L’Observatoire national de la précarité énergétique, dans l’édition 2021 de son tableau de bord, révèle ainsi qu’un Français sur cinq dit avoir souffert du froid au cours de l’hiver 2020 pendant au moins 24 heures. Pour 40 %, cela était dû à une mauvaise isolation ther­mique de leur logement. De plus, les ménages les plus modestes sont plus nombreux dans ces logements les plus énergivores. Ainsi, 28 % des passoires thermiques du parc locatif privé sont occupées par les ménages du premier quintile de revenus selon une enquête publiée en 2020 par Observatoire national de la rénovation énergétique.

Quels sont les principes de la rénovation énergétique ?

Le premier grand principe est la logique d’intervention : elle consiste à limiter au maximum les besoins de chauffage et de climatisation en isolant le bâtiment de manière performante et en améliorant le système de ventilation. Dans un second temps, des équipements de chauffage et de climatisation plus performants et fonctionnant grâce aux énergies renouvelables peuvent être installés.

En débutant les travaux par la phase d’isolation, vous vous assurez de maximiser les économies d’énergie. La diminution de consommation due à l’isolation des façades et au remplacement des menuiseries vous permet, ensuite, de mettre en place une installation de chauffage moins puissante et plus respectueuse de l’environnement. Au contraire, si vous commencez à travailler sur les équipements, en remplaçant par exemple la chaudière, vous vous privez d’une partie des économies d’énergie possibles.

Le deuxième grand principe de la rénovation énergétique est le regroupement des travaux. Pour que le projet soit cohérent, il faut avoir une vision d’ensemble et pouvoir traiter les interfaces entre les différentes parois et équipements. Vouloir isoler les façades est une bonne idée, mais comment traiter l’isolation de l’acrotère, l’isolation des retours de menuiseries, les volets ou encore les entrées basses de ventilation en façade ? Pour atteindre le gain énergétique escompté, il est nécessaire de grouper ces travaux.

Y a-t-il des aides spécifiques pour financer les travaux de rénovation énergétique ?

Fer de lance de la politique de transition énergétique de la France, la rénovation thermique bénéficie d’aides gouvernementales adaptées aux différents types de bâtiments et aux profils des propriétaires.

Il existe notamment :

  • des prêts à taux zéro ou à taux bonifiés à destination des copropriétés et des bailleurs sociaux, pour étaler le financement des travaux dans la durée, plutôt que les travaux eux-mêmes, et ainsi faire en sorte que les économies d’énergie réalisées contribuent au remboursement des mensualités ;
  • des certificats d’économie d’énergie, accessibles à tous types de bâtiments (tertiaire, bailleurs sociaux, copropriétés, maisons individuelles), consistant à distribuer des primes pour tous les types de travaux réalisés ;
  • des aides distribuées par l’Agence nationale de l’habitat (Anah), destinées au logement privé (maisons individuelles et copropriétés), sous forme de subventions individuelles ou collectives, comme les dispositifs MaPrimeRénov’.

Des aides spécifiques des collectivités locales, ciblant des quartiers ou des types d’habitat, sont parfois mises en place sur des durées relativement courtes (quatre à cinq ans en général).

Toutes ces aides ont un point commun : elles sont soumises à des critères de performance thermique ou de gain énergétique.

La rénovation énergétique est-elle rentable ?

C’est un vaste sujet, souvent ramené au calcul du fameux « temps de retour » sur investissement. Si la comparaison porte sur le coût d’investissement total des travaux et les économies d’énergie qui en résultent au cours actuel du gaz, le temps de retour peut prendre plusieurs décennies. A l’inverse, si l’on raisonne uniquement sur le surcoût de performance énergétique et qu’on intègre des hypothèses d’augmentation des coûts de l’énergie, le temps de retour diminue fortement.

La réponse dépend des hypothèses et des paramètres pris en compte :

  • Les travaux d’entretien n’ayant par définition pas de temps de retour, le raisonnement porte-t-il sur le coût total des travaux ou sur le surcoût de la rénovation énergétique ?
  • Quelles hypothèses d’évolution des cours de l’énergie et de la fiscalité sont prises en compte ?
  • Les subventions sont-elles intégrées dans les calculs du temps de retour ?
  • La valeur verte, c’est-à-dire le différentiel de valeur d’un appartement avant et après une rénovation énergétique, est-elle prise en compte dans le calcul ? Si oui, comment est-elle calculée ?

Voici deux pistes pour tenter de répondre à cette question de la rentabilité :

Le décret 2016-711 du 30 mai 2016 sur « les travaux d’isolation thermique rendus obligatoires à l’occasion de gros travaux de rénovation de bâtiments » propose une méthode de calcul officielle du temps de retour. Elle définit les hypothèses d’évolution des coûts de l’énergie, intègre les subventions dans le calcul et ne prend en compte que le surcoût de l’isolation. Avec cette définition, de nombreux projets présentent un temps de retour inférieur à dix ans.

Les études statistiques disponibles sur la base des données immobilières des notaires mettent en évidence la corrélation de plus en plus marquée entre le prix des appartements et leur étiquette énergétique. Le marché tend à valoriser totalement le coût des travaux de rénovation énergétique dans le prix de vente des appartement rénovés.

Vos questions et réponses sur la rénovation énergétique des bâtiments

OÙ SE RENSEIGNER POUR CONNAÎTRE LES AIDES À LA RÉNOVATION ?

Pour connaître les aides à la rénovation, vous pouvez vous rendre sur le site france-renov.gouv.fr. Certains sites vous renseigneront plus précisément sur les travaux que vous pouvez effectuer en copropriété. C’est le cas notamment du site de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) ou de celui de l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil). Reanova détaille également les aides et les prêts dont vous pouvez bénéficier.

QUELLES AIDES POUR QUELS TRAVAUX ?

Que vous habitiez dans un logement individuel ou en copropriété, vous pouvez accéder à plusieurs aides financières. Le dispositif MaPrimeRénov’ alloue ainsi une prime pour financer des travaux de rénovation énergétique. L’Agence nationale de l’habitat (Anah) subventionne les copropriétés qui engagent des travaux de rénovation énergétique des parties communes. L’éco-prêt à taux zéro représente également un moyen de financer vos travaux de rénovation énergétique.

COMMENT OBTENIR LA PRIME DE RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE ?

La prime de rénovation énergétique, MaPrimeRénov’, est désormais accessible à tous les propriétaires et à toutes les copropriétés, sans conditions de ressources. Les dossiers de demande d’aide peuvent être déposés sur le site www.maprimerenov.gouv.fr. Attention, il est nécessaire de vérifier auparavant l’éligibilité des travaux prévus sur le simulateur.

Reanova peut vous accompagner dans la définition de votre projet et dans la gestion des dossiers de subvention MaPrimeRénov’Copro, des certificats d’économie d’énergie et dans le montage d’un éco-prêt à taux zéro collectif.

 

Sources de nuisances sonores dans un logement en copropriété

Quelles sont les sources de nuisances sonores dans un logement en copropriété ?

Le bruit des avions, une voie ferrée non loin de chez vous, un chantier à proximité, des pièces qui résonnent, un voisin un peu trop bruyant… Dans un immeuble, les nuisances sonores peuvent provoquer un grand inconfort pour les copropriétaires. Intérieurs ou extérieurs, les bruits peuvent rapidement devenir désagréables. Pour trouver des moyens de les limiter, encore faut-il bien les identifier.

Copropriétés : quels sont les points d’entrée des bruits extérieurs ?

Les bruits provenant de l’extérieur sont généralement des bruits liés aux transports (aérien, routier, ferré), mais vous pouvez également être confronté à des bruits de voisinage (enfants qui jouent dehors, discussions à l’extérieur, etc.). Pour arriver jusqu’à vous, ces bruits passent le plus souvent par les menuiseries, les entrées d’air ou les points de faiblesse acoustique de la structure de l’immeuble.

Les entrées d’air assurent l’admission d’air neuf dans les pièces principales. Pour connaître le niveau d’isolement acoustique qu’elles offrent, vous pouvez vous référer à l’indice d’affaiblissement acoustique Rw (Ctr). Calculé en décibels, il se situe entre 33 et 42 dB. Plus l’indice est fort, plus votre isolement acoustique est important : vous percevrez donc moins les bruits extérieurs. Des manchons peuvent être installés sur les entrées d’air pour obtenir une meilleure réduction des bruits extérieurs. Constitués de chicanes, ils permettent un affaiblissement acoustique allant jusqu’à 41 dB.

Les menuiseries sont un autre point à ne pas négliger. La performance acoustique des menuiseries est caractérisée par l’indice d’affaiblissement acoustique Rw (C). Il fluctue entre 28 et 40 dB. Le double ou le triple vitrage permettent de réduire de manière conséquente les désagréments sonores. Si cela ne suffit pas, il existe du vitrage avec une isolation acoustique renforcée pour apporter encore plus de confort.

Comment diminuer la gêne liée à ces bruits extérieurs ?

Pour s’isoler des bruits de la ville, il est nécessaire de rendre tout le système de façade plus étanche. Nous vous conseillons de traiter en même temps les différents points faibles de votre habitat. Par exemple, si vous changez votre fenêtre mais que votre entrée d’air n’est pas performante, l’isolation acoustique évoluera très peu. Notez également que la perception des bruits extérieurs peut aussi dépendre de l’isolation du coffre de vos volets.

Une autre solution est d’isoler la façade avec de la laine de verre ou de la laine de roche. Par son épaisseur, elle dissipe les ondes acoustiques. Pour faire le point sur la performance acoustique de votre paroi et savoir si vous avez besoin d’une isolation supplémentaire, vous pouvez vous référer à son indice d’affaiblissement acoustique. Il indique en décibels la quantité d’ondes sonores directes stoppées par le matériau en fonction de son épaisseur et de sa composition. Plus votre paroi sera épaisse et donc lourde, plus elle répondra à des contraintes acoustiques élevées.

Pour les façades dites légères, il existe également des systèmes masse-ressort-masse pour renforcer l’isolation. Ils se composent d’une double paroi séparée par un isolant. Le système fonctionne grâce à l’effet de masse des parois et à l’isolant qui joue le rôle d’amortisseur sonore.

En améliorant l’isolation de votre logement, vous diminuez les bruits extérieurs et vous améliorez également la capacité de chauffage. A terme, cela vous permet de faire des économies et d’augmenter votre confort et la valeur de votre bien.

Quelles nuisances sonores peuvent provenir de l’intérieur de votre immeuble ?

Il existe trois typologies de bruits venant de l’intérieur de votre bâtiment :

  • Bruit aérien. La musique, des voix ou encore un film : tous ces bruits proviennent d’une vibration qui se transmet aux éléments structurels du bâtiment.
  • Bruit de chocs. Ce type de bruit est dû à une chute d’objet, un coup de marteau ou encore une personne marchant en talons.
  • Bruit d’équipements. Ces bruits proviennent des équipements de votre immeuble. En effet, des appareils comme l’ascenseur ou le vide-ordure, destinés à apporter du confort, peuvent aussi créer une gêne sonore.

Ces bruits peuvent se transmettre de manière directe (un mur, une dalle en béton…) et de manière latérale (via plusieurs éléments structurels). Les canalisations peuvent également contribuer à la propagation des ondes sonores en créant des transmissions parasites.

Quelles sont les solutions techniques pour atténuer ces bruits intérieurs ?

La technique de la boîte dans la boîte est une solution d’isolation acoustique qui peut remédier à ce problème. Il s’agit de désolidariser l’espace que l’on veut insonoriser de la structure primaire de l’immeuble. Cependant, cette solution très technique convient surtout à des lieux comme des salles de répétition ou de concert. Elle se prête difficilement à un logement car elle engendre une perte d’espace et des coûts de travaux importants.

Pour diminuer l’inconfort lié aux bruits d’équipement, il existe des solutions. Il est notamment possible d’installer des dispositifs d’insonorisation et de limitation des vibrations. L’autre option consiste à remplacer ou à condamner les équipements existants. Ces décisions doivent être confirmées par un vote en assemblée générale.

Comment gérer les nuisances provoquées par le comportement inapproprié d’un voisin ?

  • Vous entendez régulièrement un bruit anormal venant de chez l’un de vos voisins ? Qu’il s’agisse de tapage diurne ou de tapage nocturne, il existe des solutions pour régler le problème.Commencez par vérifier le règlement de votre copropriété pour savoir ce qui est autorisé et interdit.
  • Dialoguez avec l’auteur de ces bruits pour lui rappeler les règles de vie à respecter dans une copropriété et essayez de trouver une solution à l’amiable.
  • Si cela n’est pas concluant, contactez votre syndic.

Enfin, si ces trois actions ne suffisent pas, vous pouvez envoyer un recommandé au copropriétaire concerné ou appeler la police municipale, notamment en cas de tapage nocturne. Les bruits peuvent être considérés comme des troubles anormaux de voisinage et sanctionnés par la loi. En dernier recours, vous pouvez saisir la justice.

Vos questions et réponses sur les nuisances sonores en copropriété

Quels sont les horaires autorisés pour faire des travaux ?

Pour faire des travaux bruyants, veuillez respecter les horaires suivants :

  • En semaine, de 9 heures à 12 heures puis de 13h30 à 19h30 ;
  • Le samedi de 9 heures à 12 heures et de 15 heures à 19 heures ;
  • Le dimanche et les jours fériés de 10 heures à 12 heures.

Ces règles ont été écrites par le Conseil national du bruit, mais certaines collectivités ont préféré adopter un autre règlement. Nous vous conseillons de vous rapprocher de votre mairie.

Quel recours pour une nuisance sonore venant du voisinage ?

Renseignez-vous tout d’abord sur le règlement de la copropriété qui peut contenir des éléments relatifs au bruit. Si votre voisin ne le respecte pas, avertissez le syndic de copropriété. Vous pouvez également vous adresser à votre mairie pour savoir s’il existe un arrêté relatif au bruit. Si votre voisin ne respecte pas cet arrêté, prévenez le maire : il a l’obligation de garantir la tranquillité des habitants.

Comment se débarrasser d’un voisin bruyant ?

Si votre voisin est propriétaire de son appartement, vous ne pouvez l’obliger à le quitter. Mais si vos tentatives de médiation ont échoué, vous pouvez saisir la justice. Le juge peut l’obliger à insonoriser son logement. Attention, vous devrez présenter des preuves des nuisances : courriers échangés avec votre voisin, constat d’huissier, témoignages, certificat médical si le bruit a eu un impact sur votre santé…